ANTANANARIVO- MAHAJANGA - Des enfants et des mères de famille aggravent l’état de la route


L’état de la route nationale n°4 reliant Mahajanga à la capitale est lamentable et catastrophique. La saison des pluies, qui a débuté depuis quelques jours ne fait qu’aggraver la situation. Ces tout-petits essayent de les obstruer avec de la terre. Pelles en mains, ils se succèdent pour l’opération. C’est devenu leur gagne-pain car ils demandent de l’argent en contrepartie. Des mères de famille les aident aussi dans cette tâche. Mais ce qui aggrave encore plus la dégradation est la présence de jeunes enfants, âgés entre 6 ans à 15 ans, voire plus, de mères de famille qui se chargent de « boucher », à leur façon, les cavités et nids de poule ou d’autruche dans certains endroits et surtout près des villages. On observe surtout cette situation à partir de Marovoay jusqu’à Ambondromamy, puis à partir d’Ankazobe. Dans la majorité des cas, ces enfants travaillent surtout à l’entrée des ponts, là où l’on observe le plus de trous et fosses. Mais au lieu d’améliorer l’état de la chaussée, ils les dégradent encore plus car ces petits malins creusent encore plus pour pouvoir démontrer qu’ils sont là pour obturer les creux. Impraticable Ils se cachent et attendent dans les buissons quand aucune voiture ne passe. Dès qu’ils entendent un bruit de véhicule, on remarque des enfants qui surgissent et sortent de toute part. Ils commencent alors à jeter de la poussière et de la terre rouge dans ces nids. Par ailleurs, le pire est à craindre entre Tsara­mandroso jusqu’au croisement de Bevilany. Dès la prochaine pluie désastreuse, la portion entre Marovoay jusqu’à Ambalajanakomby et surtout à Tsaramandroso et Andranofasika sera impraticable et très dangereuse à rouler. Des énormes cavités de plus de 10m de largeur et de plus de 2m de hauteur lorgnent cette partie. Et au croisement à Bevilany, le dégât sera irréparable aux prochaines pluies diluviennes. Aucune issue de secours, ni déviation, ne pourraient être improvisées, à voir la situation sur place. Entre Mahajanga et Tana, le trafic est encore plus dense qu’auparavant, de jour comme de nuit. La circulation sera au bord de la de rupture et l’approvisionnement de plusieurs régions qui dépendent de la RN4 est menacé. Mahajanga risque d’être isolée du pays, tout comme la partie nord de l’île.
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