Antsiranana - Les électeurs peu enclins à aller voter


La ville d’Antsiranana a vécu dans la sérénité le premier tour des élections présidentielles, malgré les nombreuses irrégularités constatées. Dans certains bureaux de vote, le décompte des voix a commencé assez tardivement faute de trouver des personnes pour le faire. Tout le monde a d’ailleurs remarqué que la traditionnelle ambiance des décomptes de voix n’a pas été vécue hier, dans la capitale du Nord, pour la simple raison que seuls quelques électeurs ont accepté d’y participer, en particulier dans certains bureaux comme l’école primaire publique Tsiry, l’hôtel de ville, l’EPP Avenue Pasteur… Les résultats des votes constatés dans 70 bureaux de vote sur les 104 existants, où le taux de participation n’a atteint que 35 % des 59 801 électeurs inscrits, c’est le candidat n°13, Andry Nirina Rajoelina, qui mène. La plupart des bureaux de vote ont ouvert leurs portes à 6 heures, le reste ayant enregistré un retard à cause du choix des deux personnes qui devaient signer les bulletins de vote. Des délégués des candidats ayant tardé, ceux qui étaient présents ont décidé de les choisir, ce qui a provoqué un remous qui a failli remettre en cause la nomination des membres des bureaux de vote. En bref, les difficultés rencontrées ont été surtout provoquées par des listes électorales mal établies et sur lesquelles les électeurs n’ont pas vérifié leurs noms, et le nombre assez élevé des d’électeurs qui n’ont pas reçu leur carte. À cela s’ajoutent le retard de l’arrivée du matériel de vote, et l’érection de l’isoloir comme dans le bureau de vote de Mangarivotra, la CENI n’ayant pas prévu un budget pour ce faire. Le problème du courant électrique coupé dans certaines écoles qui n’ont pas payé les factures de la Jirama, ont compliqué la situation. Il a fallu à la CENI de suivre une longue procédure pour que le courant revienne pour la journée. Comme dans la capitale, on a aussi remarqué à Antsiranana, notamment à l’EPP Lazaret-nord, des «enquêteurs» qui se déclaraient envoyés par la CENI alors qu’ils n’ont pas reçu son agrément. Ils ont été appréhendés par les forces de l’ordre appelées par le président du bureau du vote, pour être questionnées. Néanmoins, l’augmentation du nombre des bureaux de vote (de 63 en 2013 à 104 cette année), ont permis de réduire les longues files devant les bureaux de vote.
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