Taux de change - Stabilisation de l’ariary en 2017


La Banque centrale de Madagascar vient de dresser le tableau sur l’appréciation de la monnaie nationale. Par ailleurs, elle prévoit une stabilité de l’Ariary en 2017. Une stabilité. Dans ses perspectives de politique monétaire, la Banque centrale de Madagascar (BCM) prévoit une stabilisation de la monnaie nationale pour l’année 2017. « Le rôle de la Banque centrale que nous continuerons d’assumer est de veiller à ce que l’on attenue la volatilité excessive de l’ariary et à le maintenir à un niveau compatible aux conditions macro-économiques. La valeur réelle de l’Ariary devrait se stabiliser en 2017 », a déclaré hier Alain Hervé Rasolofon­draibe, gouverneur de la Banque centrale lors d’une conférence de presse à Antaninarenina. L’année 2017 sera marquée surtout par le déblocage des subventions et prêts de nos partenaires techniques et financiers (PTF). Au moins 2881.9 milliards ariary, l’équivalent du financement externe du PIP sera attendu l’année prochaine selon le projet de loi des Finances 2017. Cette grosse enveloppe risquerait d’accentuer l’appréciation de la monnaie nationale sur le marché interbancaire de devise. « Des mesures de politique monétaire, dont notamment l’intensification des ponctions de liquidités, sont ainsi envisagées de manière à réduire tout risque d’instabilité macro-économique », continue d’expliquer le gouverneur. En dents de scie Durant les neuf premiers mois de cette année, la monnaie nationale connaît un mouvement en dents de scie sur le marché interbancaire de devise (MID). Selon la BCM, « l’Ariary s’est déprécié de 5.53% par rapport à l’Euro et de 2.81% par rapport au dollar. La monnaie nationale s’est fortement appréciée jusqu’à fin juillet 2016. A partir du mois d’août, le taux de change s’est de nouveau déprécié et l’Arairy a ainsi retrouvé son niveau de fin décembre 2015 vers mi-octobre 2016 ». L’appréciation de l’Ariary a été due à l’afflux massif des préfinancements en devises de la filière vanille ainsi qu’à l’approvisionnement des compagnies minières. A cela s’ajoute le rapatriement des recettes en devise à 70% à compter du 20 juin. Les effets de cette appréciation sur la situation macro-économique du pays n’ont pas été négligeables. « Cette appréciation a eu des effets sur notre compétitivité sur le marché international notamment pour les entreprises franches textiles. Elles ont perdu 10% de leur compétitivité en cette période de renouvellement de contrat. Les sociétés minières sont aussi pénalisées tout comme la recette de l’État notamment au niveau de la recette douanière », a fait savoir le gouverneur de la Banque centrale de Madagascar. Lova Rafidiarisoa
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