Forum national urbain : Difficile modernisation du système de traitement de déchet


Economie du déchet. Un des objectifs fixé dans le cadre du troisième forum national urbain qui se tient au village Voara Andohatapenaka, depuis hier. Problématique constante, le souci du traitement de déchet s’accroit au fur et à mesure qu’une agglomération se développe. Afin de solutionner ce phénomène pour le cas d’Antana­narivo, les panelistes d’hier lors de la conférence-débat ont abordé la thématique des « Technologies de pointe, outils innovants pour transformer les déchets en richesse ». D’emblée, le cas d’Andra­lanitra a suscité l’attention des participants au forum. « L’après- guerre au Japon était le point de départ de la modernisation du traitement de déchets. La ville de Tokyo après s’être rétablie des séquelles de la guerre a vu sa masse démographique décupler. Rendant ainsi obso­lète les systèmes de traitement de déchets traditionnel. Un système manuel incapable de suivre la production accrue de déchet à l’image de la capitale de Madagascar présentement», souligne Shinji Umemoto, représentant résident de l'Agence Japonaise de Coopé­ration Internationale (JICA). Une façon pour ce responsable de mettre l’accent sur le renforcement de la coopération entre les deux pays dans le cadre de la modernisation du système d’assainissement de la capitale à travers la mise en place du savoir-faire nippon pour le cas malgache comme l’utilisation de camion de collecte mécanisé. La valorisation des déchets à travers l’application de la méthode Fukuoka a ainsi été proposée. Cette méthode connue pour son système de décharge semi-aérobie a été développée conjointement par la ville et l'université de Fukuoka au Japon dans les années 1970 afin d’inhiber l'émission de substances dangereuses telles que le méthane tout en stabilisant une décharge de l’envergure d’Andralanitra afin d'éviter les effondrements. Onéreuses La méthode, dont la mise en place et la gestion sont peu onéreuses, est applicable dans des pays en développement, raison pour laquelle le représentant de la JICA considère qu'elle pourrait être largement adoptée pour le cas de Mada­gascar.Cependant, malgré ces intentions de modernisation, des facteurs de blocage persistent à l’instar de nombreux variable comme la mentalité, l’éducation ou encore le financement. « Nos premiers défis résident dans les difficultés institutionnelles et règlementaires. Les codes d’hygiène n’ont jamais été respectés à l’image de la législation sur les redevances. Rien que pour le cas de la commune urbaine d’Antananarivo, seulement 40% des redevances sont perçues. Sur ces 40% le Service Autonome de l'Assainissement de la Ville d'Antananarivo ne perçoit qu’une petite part pour son budget de fonctionnement. D’où la difficile mise en place du processus de modernisation du traitement de déchet que nous ambitionnons de concrétiser », déplore Marie William Rakotoarivony, directeur général du SAMVA. Ce dernier qui préconise la méthode des trois R qui consiste à Réduire, Réutiliser et Recycler les déchets à commencer par le plus petit des ménages jusqu’aux grandes sociétés.  
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