Mahajanga - Un réseau de blanchiment de bœufs volés épinglé


Quatre fonctionnaires et leurs présumés complices comparaîtront ce jour, au parquet de Mahajanga pour avoir fourni une fausse traçabilité à des bœufs volés. Intrigue. Deux délégués d’arrondissements, un secrétaire de commune, un vétérinaire et cinq autres personnes répondront de leurs agissements ce jour, au parquet de Mahajanga. Ils ont été épinglés dans un blanchiment de bœufs volés dans le district d’Ambato-Boeny. Leur réseau bien rodé a finalement été décelé au processus d’embarquement des zébus volés dans un camion. La gendarmerie poursuit encore ses recherches à Antananarivo, pour mettre la main sur deux présumés gros bonnets de l’affaire. Les quatre fonctionnaires, lors de leur mise en examen, ont tous avoué qu’ils savaient l’origine criminelle du bétail. Ils avaient toujours identifié ces zébus à partir de fausses fiches individuelles de bovin (FIB) et de faux passeports. Il s’est avéré, à la suite d’une réquisition effectuée à l’Imprimerie nationale et à la région, que ces papiers provenaient de deux communes dans le district d’Ambato-Boeny. Des coups de filet s’en sont suivis. D’après les premiers éléments de l’enquête, tout est parti d’un vol de vingt-huit zébus, le lundi 3 septembre au village d’Andaingondroy. Puis, les fokonolona et les gendarmes ont capturé deux des auteurs qui ont déjà été écroués. Le 14 septembre, des gendarmes de l’opération Mandio ont contrôlé quinze bœufs de commerce qui venaient d’être embarqués sur un camion. « Dès la première constatation appuyée par des témoignages, ces bêtes faisaient partie des butins des dahalo à Andaingondroy. Elles ont été restituées à leur propriétaire après vérifications et procédures », indique le service de la communication et des relations publiques (SCRP) de la gendarmerie. Réquisition téléphonique Les quatre fonctionnaires ont été arrêtés le 1er octobre. Selon les investigations de la gendarmerie, les zébus en camion auraient été acheminés à Tsiroanomandidy, car ils étaient destinés à un « grand patron ». D’ailleurs, les faux papiers ont été libellés à son nom. Cela s’est terminé par son arrestation et celle d’un facilitateur qui hébergeait ses émissaires. Les deux dernières personnes ont été prises en filature grâce à une réquisition de leur appel téléphonique auprès des opérateurs mobiles. « À chaque course-poursuite des dahalo, elles faisaient habituellement semblant d’y participer avec le fokonolona et les gendarmes alors qu’elles informaient les voleurs de leur position », dévoile le SCRP.  
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