Annonces présidentielles - Des points restent à éclaircir


Le président de la République a fait plusieurs annonces durant son intervention télévisée, dimanche. Il a été question du calendrier de la rentrée scolaire et universitaire, de la réouverture de Nosy Be aux touristes étrangers, ou encore, d’une éventualité de la réouverture du ciel aux vols internationaux de la reprise progressive des transports sur le réseau routier national, celle des activités et événements culturels, ainsi des entrainements pour les sports collectifs . Plusieurs acteurs des domaines concernés sont pris de court. Tous s’activent ainsi afin de peaufiner les détails de la reprise. L’enjeu est de tout mettre en œuvre afin que tout se passe dans les meilleures conditions, en tenant compte des impératifs sanitaires. Le principal enjeu est d’éviter une deuxième vague de propagation du coronavirus et un retour à la case confinement.

Transport aérien - Une réouverture partielle du ciel envisageable

SIX mois que le ciel malgache n’est pas ouvert aux vols commerciaux. Une période généralement faste en temps normal, durant laquelle la haute saison, de mai à novembre, constitue une manne importante pour les opérateurs touristiques. Et pas que. C’est également la période où les compagnies aériennes qui desservent sur l’international et sur les lignes domestiques, enregistrent des bénéfices juteux, vu l’affluence. La pandémie du coronavirus a malheureusement tout gâché au moment où les touristes allaient affluer pour envisager une entrée de cinq cent mille touristes non résidents d’ici la fin de l’année ou l’année prochaine. Une période où la compagnie nationale Air Madagascar et sa filiale Tsaradia espéraient sortir leur tête de l’eau après le mariage indiqué récemment comme infructueux avec Air Austral, et où la flotte de Tsaradia allait connaître un nombre en hausse. Trois millions de dollars de perte pour cette compagnie depuis les mesures restrictives de confinement avec près de dix mille annulations. Les aéroports et aérodromes allaient connaître un lifting et de nouveaux contrats de concession avec des sociétés privées. Les opérateurs touristiques ne demandent qu’à reprendre et promettent de « savoir » vivre avec le coronavirus tout en assurant la sécurité sanitaire de leurs clients. Le ministère du Tourisme avec l’Office national et les Offices régionaux du Tourisme ainsi que les établissements hôteliers et restaurateurs suivent des formations de haut niveau sur les protocoles sanitaires. Nosy Be reprend officiellement au 1er octobre. « Nous sommes plus que prêts car nous n’avions jamais fermé boutique et faisions comme si des clients allaient venir demain », réagit Georges T. de Tropical Paradise à Nosy Be, à l’annonce de cette ouverture. Les clients habituels de l’île aux Parfums sont pour la plupart des Européens. « Nous avons des réservations de clients européens, mais pas pour ce mois d’octobre mais pour l’année prochaine. Des Réunionnais par contre sont intéressés pour venir le mois prochain. Mais tout dépend des contextes sanitaires des deux pays », explique une agence de voyage. L’aéroport de Nosy Be a été réaménagé spécialement pour l’effectivité des mesures barrières en vue de cette réouverture de l’île, qui n’enregistre pas, depuis quelques semaines, des cas inquiétants de coronavirus. La destination Madagascar pourrait être relancée, mais seulement à ceux dont la maîtrise du coronavirus est avérée. On peut distinguer les îles voisines comme La Réunion et Maurice qui enregistrent presque zéro cas depuis cinq semaines. Les pays d’Europe ne sont pas encore les bienvenus vu la reprise de la contamination du virus. De même que l’Afrique du Sud, la Chine ou encore le pays de Donald Trump. Le président de la République a d’ailleurs soufflé mot dimanche sur l’éventualité de réouverture d’autres aéroports tels que Sainte-Marie ou encore Taolagnaro. Des destinations qui pourraient accueillir des touristes des îles voisines.
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