Nosy Be : Succès du festival sômarôho


L’événement organisé par Wawa a, une fois de plus, tenu toutes ses promesses. Pour Nosy Be, ce furent cinq soirs de folie et de liesse en musique entraînante. Le rideau est tombé sur la sixième édition du festival Sômarôho. Cette année, elle s’est déroulée à Nosy Be du 31 juillet au 4 aout. Sômarôho, qui signifie « vivre la vie en toute liberté sans déranger celle des autres », a pris donc tout son sens : un partage, une fierté, une affirmation de soi. Une digne illustration de l’essence même de Madagascar comme l’unité au sein d’une diversité culturelle. Ainsi, pendant cinq jours et cinq nuits, l’Île aux Parfums a été enivrée de musique, de danse et de partage. Devant un public acquis, naturellement, d’avance, le groupe Wawa et le « Sômarôho Comity » conduit par Jean Louis Rajerison, ont clôturé, dans la nuit du dimanche dernier, cette édition inédite et pleine succès. C’était également une édition colorée, illuminée, bien conçue, fruit des expériences au cours desquelles la modernisation s’est conjuguée avec la tradition. Pendant chaque soirée, la scène d’Ambodivoanio a été la rencontre d’artistes de renom, tant nationaux qu’étrangers, d’anciens et de « bleus ». Mention particulière pour la énième participation de Jaojoby Eusèbe, le « roi du Salegy ». Avec 46 années de scène, il a été toujours égal à lui-même, lors du spectacle du samedi durant lequel il a chanté ses anciens et récents tubes, conçus à l’origine avec un rythme lent. Le public du Sômarôho, constitué essentiellement de jeunes, continue encore d’apprécier la musique du roi, même si elle appartient à une génération antérieure. Ainsi, il a entonné à l’unisson les « E tiako », et autres « Mila anao » ou « Velono ». Clôture en beauté Comme à chaque édition, Joël Issoubaly Andriamahazo dit Wawa a clôturé l’évènement d’Ambodivoanio. Porté sur un « filajana » depuis le côté sud du stade jusqu’au plateau, il a « enflammé » le public avec l’allumage de lampes artisanales à pétrole, allusion à son concept de « Salegy môtro » (salegy de feu). Toutes les lumières étaient éteints. C'était vraiment le feu, avec un stade en délire. Comme ce comité ne voulait pas casser l’ambiance, la cérémonie de clôture officielle n’avait lieu que le lundi vers 4h du matin, contrairement à l’habitude selon laquelle Sômarôho se terminait pile à minuit. Lorsque Wawa monte sur scène, il a une habitude singulière de haranguer la foule à rester jusqu’au lendemain. Et la majorité était restée pour danser le salegy jusqu’au lever du soleil. Ce fut donc une soirée plongée dans une ambiance bouillante et conviviale. En somme, le public était venu pour s'éclater, bouger et crier sa joie de réentendre en live les nombreux tubes enchaînés par leur star.
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