Carburant - L’État cherche la plus petite hausse


La perspective de la hausse du prix du carburant tient en haleine l’opinion publique. L’État et les pétroliers ne parviennent toujours pas à trouver un terrain d’entente, toutefois. Le bras de fer continue. L'épreuve de force entre l’Etat et les pétroliers ne se décante toujours pas. Selon les informations, les deux parties ne parviennent pas encore à trouver un consensus sur le prix à afficher à la pompe. Andry Rajoelina, président de la République, lui même, a déjà annoncé que le prix du carburant sera inévitablement revu à la hausse. Un fait que les différents responsables confirment. Dans une vidéo diffusée sur par le site d’information Dépêche informative Taratra, Jean-Baptiste Olivier, directeur général de l’Office malgache des hydrocarbures (OMH), l’a une nouvelle fois affirmé. Un scénario inéluctable que la population commence à accepter. Tous s’y préparent psychologiquement. Les questions sur toutes les lèvres, actuellement, est à combien sera cette hausse des prix du gasoil et de l’essence et quels seront les impacts sur le coût de la vie? Des questions sans réponse, jusqu’à l’heure. L’idée que la hausse du carburant sera appliquée en ce mois de juillet a été avancée depuis quelques semaines. Une partie des observateurs s’attendaient que le sujet soit une des décisions majeures prises, ou une des communications faites en conseil des ministres, mercredi, le premier de ce mois. Le communiqué du conseil des ministres n’a, cependant, pas pipé mot sur le sujet. De sources avisées, la question des nouveaux tarifs à afficher à la pompe a bien été un des sujets phares discutés durant le conseil des ministres. Aucune décision n’a, cependant, été prise. La raison est que «les négociations continuent». En cause, «les nouveaux prix proposés sont encore trop hauts et l’Etat veut plus d’effort de leur part». Mesures d’accompagnement Des statistiques comparatifs de l’évolution des prix du carburant dans différents pays, notamment, des Etats en Afrique et dans l’océan Indien circulent sur les réseaux sociaux. Suite à la montée vertigineuse du cours du baril de pétrole sur le marché mondial, plusieurs pays revoient à la hausse les tarifs à la pompe. Prenant l’exemple du litre de gasoil, le patron de l’OMH explique que le prix du litre, à la source, est largement en dessous des 3.400 ariary affichés chez les stations-services. «A cela il faut ajouter les différents coûts comme celui du fret, ou les taxes à payer et autres, jusqu’à l’arrivée du carburant jusqu'aux des stations», indique JeanBaptiste Olivier, dans l’interview publiée par la Dépêche informative Taratra. En l’état actuel des choses, une application stricte de la vérité des prix pourrait mener au double des tarifs affichés à la pompe actuellement. Seulement, une partie conséquente de l’opinion publique ne tient pas compte des données comparatives misent en avant. Une partie de la population escompte juste que la hausse du prix du carburant, annoncée comme inéluctable, ne soit pas trop brutale. Un objectif sur lequel l’Etat table dans les négociations avec les pétroliers, selon les explications. L’idée est surtout d’éviter que le choc causé par les nouveaux tarifs, n'entraîne pas un tsunami inflationniste. Dans l’éventualité d’une forte hausse du litre du carburant, les transporteurs menacent déjà de doubler le prix des tickets de Taxibe. Dans cette optique, les prix de certains produits alimentaires et autres Produits de première nécessité (PPN), connaissent déjà une révision à la hausse chez les détaillants au mépris des prix plafonds fixés par l’Etat. Outre négocier une hausse raisonnable, le pouvoir cogite aussi sur les mesures d’accompagnement à mettre en œuvre afin d’éviter une fraction socio-économique. Les ministres appelés à prendre leur responsabilité Outre la question de la hausse du prix du carburant, les situations crisogènes qui animent l’actualité ont également été discutées durant le conseil des ministres de mercredi. Il y a les différentes contestations et revendications sociales, ou encore, le relent d’insécurité, les grèves pour cause de salaires et indemnités impayés, entre autres. A cela s'ajoutent les scandales. La consigne aurait été claire. Il a été demandé à chaque ministre de trouver des solutions et résoudre promptement chaque problème inhérent à son département.
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