Remaniement - Pour un gouvernement de combat


L’éventualité d’un remaniement se chuchote avec insistance. Le président a toutes les cartes en main pour choisir les hommes qu’il lui faut pour terminer son mandat et concrétiser ses velirano. Nécessaire mais pas urgent. Un remaniement du gouvernement semble évident à en juger les événements de ces derniers jours. Quelques députés IRD ont secoué des membres du gouvernement lors dû face à face entre eux et les ministres à l’Assemblée nationale. Les accrochages verbaux ont continué par la suite en dehors de l’enceinte parlementaire. Des députés réclament le départ de certains ministres. Les membres de l’IRD tentent de minimisé cette affaire mais elle montre une lézarde dans le bloc présidentiel. Ensuite un ministre a également été l’objet d’une fronde de la part de ses propres employés qui réclament tout simplement son départ. Sans être obligé de prendre en compte ces incidents de parcours, le président de la République a totalement les mains libres pour procéder ou pas à une retouche du gouvernement. Mais il faut dire que l’équipe gouvernementale a essayé de tenir le cap dans une conjoncture compliquée. Ainsi le rapport d’activités du Premier ministre Christian Ntsay n’a pas fait l’objet de beaucoup de critiques de la part des députés qui ont toutefois exigé que les actions du gouvernement aient des impacts directs et palpables dans la situation sociale de la population. Les actions du gouvernement ont été surtout axées sur la construction d’infrastructures scolaires, sanitaires, sportives et routières. Nombreux combats Les accrochages mettaient surtout aux prises quelques députés à quelques ministres. Le remaniement était en tout cas prévu au début de l’année où les ministres devaient être évalués après un an de contrat programme selon la déclaration du président de la République lors de la nomination des membres du gouvernement. Il a été reporté pour diverses raisons. Si le remaniement a lieu maintenant, il aurait pour objectif de gagner les nombreux combats dont le gouvernement est sur le front. Il s’agit entre autres du combat contre la pauvreté, du combat contre l’analphabétisme, du combat contre la famine, du combat contre la corruption, du combat contre l’insécurité, du combat contre la hausse des prix, du combat contre le délestage, du combat contre la sécheresse, du combat contre les revendications sociales…Autrement dit il faudra trouver des personnes prêtes à aller au front avec un niveau de patriotisme bien acéré et une détermination infaillible pour réaliser les paris de l’émergence, les challenges du velirano. Le remaniement ne doit pas être une occasion pour certains opportunistes de s’engouffrer dans le gouvernement par le biais de groupe de pression composé d’associations d’originaires, d’officiers, d’élus, de religieux… On ressasse actuellement des noms pour occuper le poste de Premier ministre alors que le président de la République n’a pas jusqu’ici évoqué ou laissé entendre qu’il avait le besoin de divorcer de Christian Ntsay. C’est d’autant plus improbable que les prétendants à sa succession n’ont ni le physique de l’emploi ni l’expérience du poste. En tous cas ils sont loin de pouvoir tenir la comparaison avec l’actuel titulaire au poste. On les connaît trop bien et ils n’ont rien fait de particulier pour être propulsés au poste. Le président de la République saura lui-même trouver le prétendant à sa taille sans qu’il soit nécessaire de lui présenter des candidats. Il faut en finir avec cette méthode à travers des lobbying pour décrocher un strapontin. C’est aussi simple que cela.
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