Reconfinement - Autisme Madagascar lance une alerte


Les enfants autistes sont confrontés aux problèmes de prise en charge à cause du confinement. Les parents appellent à des mesures d’exception. Avec le retour au confinement et les mesures prises en rapport aux fermetures des écoles et des centres spécialisés pour les enfants autistes, Autisme Madagascar s’inquiète sur le sort des enfants autistes pour les quinze prochains jours et demande une mesure exceptionnelle pour les enfants autistes. « Dans le monde comme à Madagascar, les défis imposés par le confinement dans le contexte de la pandémie du Coronavirus sont énormes et surhumains pour les enfants autistes et leurs familles », indique Mbolatiana Raveloarimisa, Présidente et fondatrice d’Autisme Madagascar. Selon son explication, depuis le début du confinement les appels à l’aide venant des parents se sont multipliés de manière alarmante. La situation présente des impacts négatifs sur les enfants autistes. « Nous avons déjà reçu des appels venant de nombreux parents depuis le confinement. De nombreux enfants développent des crises automutilatrices, des agissements violents, des dégradations de la santé sans précédent faute de prise en charge adéquate », constate-t-elle. Les crises se sont accentuées durant les quatre mois de confinement . « Les parents sont économiquement, psychologiquement, émotionnellement affaiblis alors que les prises en charge doivent continuer coûte que coûte » explique Mbolatiana Raveloarimisa. Centres spécialisés La fermeture des centres spécialisés demeure un blocage quant au développement des enfants. « C’est difficile pour un enfant autiste de rester tout le temps à la maison. Ce n’est pas non plus facile pour les parents », témoigne un parent. Pour Autisme Madagascar, il est important de mettre en place des mesures pour les personnes ayant des besoins spéciaux en accord avec leur état de santé et leur besoin de prise en charge et d’accompagnement. « Nous demandons l’autorisation d’ouverture des centres spécialisés de prises en charge de nos enfants, tels que les centres de rééducation, centres d’éducation spécialisés, les ergothérapeutes et pédopsychologues», enchaîne la présidente Mbolatiana Raveloarimisa. Ainsi, assurer l’équilibre de l’enfant à travers la facilitation de la circulation à tout moment. « Nous demandons également l’autorisation de circuler pour les éducateurs spécialisés et de soutien à domicile. L’autorisation de sortie des enfants et des différents accompagnateurs pour accomplir les parcours de routine nécessaires pour leur stabilité », poursuit-elle. Et l’accomplissement de ces demandes s’accompagneront, selon la présidente, de l’observation stricte des mesures sanitaires et sécuritaires.
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