Santé - Les épileptiques marginalisés


Malgré un faible taux de prévalence. La prise en charge appropriée manque dans le pays, ce qui peut entraîner des impacts sur la vie quotidienne des malades.  Très peu de programme national et un réel manque de sensibilisation, c’est la réalité actuelle en termes de lutte contre l’épilepsie notamment dans les pays en voie de développement comme Madagascar. Actuellement, selon un communiqué du ministère de la Santé publique, 20, 8% sur 1000 habitants sont épileptiques et l’épilepsie représente 0,6% de la charge mondiale de morbidité. Contrairement aux pays développés, où 70 à 80% des crises sont contrôlées par des prises en charge précoces et adaptées, 80% à 90% des personnes atteintes d’épilepsie ne reçoivent pas de traitement inapproprié dans les pays en voie de développement, rajoute encore le communiqué. De ce fait, les patients marginalisés ont une qualité de vie inférieure aux malades chroniques. Or, l’épilepsie peut être dangereuse dans le cas où elle pourrait entraîner d’autres maladies. « C’est le cas d’un enfant à Toamasina qui devrait être opéré d’une tumeur dans le cerveau suite à une crise épileptique », indique le Docteur Hanitra Randriatsara, chef de service de la santé mentale au sein du ministère de la Santé publique. Impacts sociaux L’absence de prise en charge appropriée peut notamment entrainer des impacts dans la vie de tous les jours du malade. « Pour un enfant par exemple, parfois n’étant pas scolarisé, il risque le rejet où le mépris des autres », évoque le médecin. Cela pourrait également entraîner des séquelles neurologiques et physiques. « Les risques de récidives sont fréquents si le malade ne prend pas ses médicaments régulièrement », enchaine-t-elle. En outre, par manque de sensibilisation, les épileptiques peuvent être considérés comme étant possédés ou comme si on leur a jeté un sort. En effet, l’épilepsie, est une affection neurologique courante mais qui peut atteindre toutes les tranches d’âge. Les causes de cette maladie peuvent être multiples : « une lésion cérébrale due à des traumatismes prénatals ou périnatals comme le manque d’oxygène, une malformation cérébrale, un traumatisme à la tête, un accident vasculaire cérébral privant d’oxygène le cerveau ou encore la méningite», explique le Docteur. La maladie peut être curable par médicament mais peut être également traitable par une chirurgie.  
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