Crises politiques - L’indemnisation des victimes aux oubliettes


La rubrique sur l’indemnisation des victimes des crises successives survenues à Madagascar n’affiche pas dans la Loi des Finances rectificatives. C’est ce qu’a expliqué le président de l’institution en charge de la réconciliation nationale, le Conseil du Fampihavanana Malagasy (CFM), Alphonse Maka. La mission de cette institution créée dans le cadre de l’application des Feuilles de route adoptée au lendemain de la crise de 2009 s’est focalisée sur la mise en œuvre des points essentiels sur l’indemnisation des victimes aussi bien des opérateurs que ceux qui ont tout perdu dans les pillages et incendies, ceux qui ont perdu des proches pendant les émeutes ou ceux qui sont morts en détention. Les détenus politiques de 2002 et de 2009 figurent également parmi les requérants afin de revendiquer la réparation sur les préjudices moraux et physiques qu’ils ont subis en prison. Ces démarches sont prévues dans la Feuille de route aux articles 26 et 27. Toutefois, l’indemnisation requiert un budget nécessaire. Les demandes reçues par le CFM remontent des centaines de dossiers alors qu’aucune régularisation sur le côté financier n’a été faite jusqu’à présent faute de moyens. « Les victimes qui ont porté plainte ont le droit d’être indemnisés. Mais l’inexistence de budget alloué pour ce sujet constitue un blocage », ajoute Alphonse Maka. Le montant estimé pour l’indemnisation des victimes des crises successives, notamment celle de 2002 et de 2009 est évalué à des centaines de millions d’ariary, les demandes en termes d’indemnisation ayant atteint plus de mille trois cent.
Plus récente Plus ancienne