Antsiranana - La fin du Ramadan dans la joie


Les musulmans de la capitale du Nord n’ont  pas manqué de fêter l’Aïd-el-Fitr, ou Aïd el-Seghir (petite fête). Celle-ci marque la fin de la période de jeûne d’un mois lunaire. L’Aïd- el-Fitr est l’une des deux dates  solennelles du calendrier musulman avec l’autre Aïd, Aïd el-Kébir ou Aïd el-Adha, la grande fête ou fête du sacrifice. Elle tombe le premier jour du mois suivant le Ramadan, dit de « shawwal ». La journée du mercredi  6 juillet était l’occasion pour les fidèles musulmans de  se rendre dans les mosquées ou dans un grand espace public pour la prière, parés de leurs plus beaux habits, suivant le rituel du Prophète, qui avait porté une cape le jour de l'Aïd. Selon les explications, la tradition veut que les musulmans s'habillent avec soin en ce jour de fête. L’on a constaté que des tenues neuves sont achetées à cet effet. En début de matinée, toutes les catégories de fidèles, enfants, jeunes, adultes, se sont donné rendez-vous au stade municipal pour un grand rassemblement de prière, appelé « salat al aïd». Après cette prière, car l’Aïd- el-fitr est une journée de fête, ils ont procédé à une  procession, en voiture et à pied, dans les artères de la ville d’Antsiranana en chantant le « Dahira » (louanges, glorification d'Allah). Aumne Comme à l’accoutumée, ils ont  pris du temps en famille, entre amis et proches afin de leur présenter les vœux de l'Aïd, car c’est  un jour sacré. Par ailleurs, l’« Aïd-el- Fitr » représente une occasion de rassemblement des proches, préparant un repas typiquement traditionnel. Chaque foyer a également pour habitude d'effectuer de grandes préparations, le plus souvent des pâtisseries, qui sont échangées avec les amis de la communauté ou offertes aux voisins, autour d'un café ou d'un thé. En outre, les fidèles s’acquittent de l'aumône de la rupture du jeûne, ou « Zakat el-Fitr », auprès des personnes dans le besoin. Chaque dénomination a sa manière  de réaliser cette charité, les uns ont offert une somme d’argent, d’autres ont donné  de la nourriture, des jouets, des vêtements. C'est un jour de fraternité, de pardon et de réconciliation pour les musulmans. Cette année, l’Association Islamique de Bienfaisance a aussi visité la maison centrale d’Antsiranana pour marquer la fin d’un mois de prière et de jeûne. Elle y a effectué une séance de prière et a offert des chèvres et des produits alimentaires aux 157 détenus musulmans  pour que  ces derniers puissent effectuer leur « Aïd » comme tout le monde. « Nous avons prêché  ici la miséricorde d’Allah aux détenus pour qu’ils puissent se repentir et  revenir vers Lui », a expliqué Oustaz Abdou  Faëd, président  de ladite association. Raheriniaina
Plus récente Plus ancienne