Les transporteurs ont décidé d’augmenter les tarifs des transports publics à 500 ariary. L’État les laisse faire. Le verdict sur le nouveau tarif des tickets pour les bus des zones urbaines est tombé après quelques heures de débat entre les membres de l’Union des coopératives des transporteurs urbains (UCTU) à Antananarivo. Il sera de 500 ariary, à partir du 26 juillet 2016, comme l’a annoncé Bernardin Andriambinintsolomora, président de l’UCTU, hier, à l’issue de leur assemblée générale à Ambodivona. « Si on se réfère à la vérité des prix, ce tarif devrait être de 750 ariary. Mais en considérant le pouvoir d’achat des usagers, on s’est mis d’accord sur ce prix », a-t-il expliqué. Les demi-tarifs seront aussi supprimés. « 500 ariary, même tarif pour un seul arrêt », a-t-il précisé en ajoutant que ce tarif pourrait encore augmenter si le prix des carburants continue d’accroitre. Les usagers ont alors 15 jours pour se préparer financièrement ou physiquement à ce nouveau tarif. Car si on le veuille ou pas, 100 ariary de plus aura un grand impact dans les portefeuilles. Une personne, prenant le bus cinq jours par semaine comme moyen de transport, dépensera 2 000 ariary de plus chaque mois pour un seul trajet. Quelques riverains pensent restreindre l’usage des transports et faire à pied le maximum des déplacements. Compensation Les membres de l’Union des coopératives des transporteurs suburbains (UCTS) concoctent également la hausse de leur tarif. Ils tiendront une assemblée générale la semaine prochaine pour décider. « Le prix du gasoil actuel, c’est-à-dire, 3 070 ariary, représente les frais d’un peu moins de huit passagers. On a du mal à remplir les vingtaines de places en un tour, alors qu’on dépense jusqu’à 5 litres en un tour avec nos 13 kilomètres de trajet à cause des embouteillages», confie Fidimalala Rakoto-arimanana, président des UCTS. Les transporteurs expliquent, toutefois, que cette décision pourrait être suspendue, si l’État décide de les aider, comme avec la compensation, après la hausse des carburants en fin 2014. Mais l’État ne compte pas reprendre cette compensation, à entendre le directeur général de l’Agence des transports terrestres, le colonel Andry Rakotondrazaka. «La compensation est achevée depuis décembre 2015. On est actuellement en train de régulariser les arriérés », a-t-il indiqué, avant de poursuivre que « si les transporteurs ont pris cette initiative, c’est qu’ils sont prêts à respecter les cahiers de charges. Ainsi, toute infraction dont le retrait des licences sera punissable. On prendra des mesures strictes à partir de l’application de cette hausse », a-t-il signalé. Qui vivra verra ! Miangaly Ralitera
Les transporteurs ont décidé d’augmenter les tarifs des transports publics à 500 ariary. L’État les laisse faire. Le verdict sur le nouveau tarif des tickets pour les bus des zones urbaines est tombé après quelques heures de débat entre les membres de l’Union des coopératives des transporteurs urbains (UCTU) à Antananarivo. Il sera de 500 ariary, à partir du 26 juillet 2016, comme l’a annoncé Bernardin Andriambinintsolomora, président de l’UCTU, hier, à l’issue de leur assemblée générale à Ambodivona. « Si on se réfère à la vérité des prix, ce tarif devrait être de 750 ariary. Mais en considérant le pouvoir d’achat des usagers, on s’est mis d’accord sur ce prix », a-t-il expliqué. Les demi-tarifs seront aussi supprimés. « 500 ariary, même tarif pour un seul arrêt », a-t-il précisé en ajoutant que ce tarif pourrait encore augmenter si le prix des carburants continue d’accroitre. Les usagers ont alors 15 jours pour se préparer financièrement ou physiquement à ce nouveau tarif. Car si on le veuille ou pas, 100 ariary de plus aura un grand impact dans les portefeuilles. Une personne, prenant le bus cinq jours par semaine comme moyen de transport, dépensera 2 000 ariary de plus chaque mois pour un seul trajet. Quelques riverains pensent restreindre l’usage des transports et faire à pied le maximum des déplacements. Compensation Les membres de l’Union des coopératives des transporteurs suburbains (UCTS) concoctent également la hausse de leur tarif. Ils tiendront une assemblée générale la semaine prochaine pour décider. « Le prix du gasoil actuel, c’est-à-dire, 3 070 ariary, représente les frais d’un peu moins de huit passagers. On a du mal à remplir les vingtaines de places en un tour, alors qu’on dépense jusqu’à 5 litres en un tour avec nos 13 kilomètres de trajet à cause des embouteillages», confie Fidimalala Rakoto-arimanana, président des UCTS. Les transporteurs expliquent, toutefois, que cette décision pourrait être suspendue, si l’État décide de les aider, comme avec la compensation, après la hausse des carburants en fin 2014. Mais l’État ne compte pas reprendre cette compensation, à entendre le directeur général de l’Agence des transports terrestres, le colonel Andry Rakotondrazaka. «La compensation est achevée depuis décembre 2015. On est actuellement en train de régulariser les arriérés », a-t-il indiqué, avant de poursuivre que « si les transporteurs ont pris cette initiative, c’est qu’ils sont prêts à respecter les cahiers de charges. Ainsi, toute infraction dont le retrait des licences sera punissable. On prendra des mesures strictes à partir de l’application de cette hausse », a-t-il signalé. Qui vivra verra ! Miangaly Ralitera