Série d'enlèvements - Des drogues découvertes chez les victimes


Le ministère de la Santé publique a publié le résultat des prélèvements effectués sur les victimes de rapts. La présence de drogues dans leur organisme a été confirmée. Les victimes d’enlèvement ont été droguées. Des traces d’amphétamines, de méthamphétamines, de cocaïne, et d’opium ont été découvertes sur elles, d’après le résultat des prélèvements publié par le ministère de la Santé publique, lundi. « Elles ont probablement reçu une forte dose, pour se trouver dans un tel état. La quantité de drogue qu’elles ont consommée dépasse ce que leurs organismes peuvent supporter. Une petite dose n’entraînerait pas une perte de conscience. », explique le Dr Nambinintsoa Andrianarison, responsable de l’unité de désintoxication, au centre hospitalier universitaire de Santé mentale à Anjanamasina. A part la perte de conscience, ces drogues, souvent utilisées pour augmenter l’euphorie, auraient pour effets secondaires des hallucinations. « Les consommateurs entendent des voix que les autres n’entendent pas. » ajoute ce médecin. Mariolle, la jeune fille retrouvée presque inconsciente dans un quartier des 67 Ha, après sa brève disparition, jeudi, en souffre justement. Cinq jours après son enlèvement, elle continue à avoir des hallucinations. Mobile mystérieux « Sa santé s’améliore un tout petit peu. Mais elle voit encore des hommes qui se rapprochent d’elle et qui lui tripotent les seins. Elle ne parle pas non plus. On ne l’entend parler que pendant ses hallucinations. », raconte la sœur de la victime, hier. Les hallucinations, l’état de panique, la conscience altérée et le fait de ne répondre aux questions qu’on leur pose, sont des similitudes chez ces victimes d’enlèvements survenus dans la capitale, ces derniers jours. Selon les précisions du ministère de la Santé publique, au moment du rapt, les unes ont reçu du liquide pulvérisé sur leurs visages, d’autres ont inhalé des substances à travers un mouchoir imbibé que les ravisseurs ont mis sur leur nez, d'autres encore ont été forcées d’ingurgiter un produit non identifié. Les drogues retrouvées dans l’organisme de ces jeunes filles seraient utilisées pour le viol, à l’étranger. Pourtant, aucune des victimes n’a été violée, selon le ministère de la Santé publique. Ce département écarte, de même, le vol d’organes. Et souligne qu’il n’y a pas eu de demande de rançon aux familles, et que les victimes n’ont pas subi de vol. Le mobile de ces enlèvements reste à déterminer.
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