CEDS - La diaspora un levier de développement


La mobilité humaine était au cœur des recherches à Androhibe. La dernière promo­tion du CEDS a présenté son mini-mémoire sur le thème de la migration. Le terme migration enveloppe pres­que toujours une connotation péjorative. Étant une des préoccupations majeures du XXIè siècle, cette thématique a été traitée par les auditeurs du centre d’études diplomatique et stratégique (CEDS) à Androhibe. Intitulé « Migra­tions Internationales et diplomatie : quels enjeux pour Madagascar ? », le sujet a été exposé par le Groupe Alpha, issu de la 14e promotion du CEDS pour la soutenance de leur mini-mémoire. Le Premier ministre Christian Ntsay a tenu à assister à cet évène­ment, hier. Selon des chercheurs de l’IRD, sur deux-cent cinquante millions recensés dans le monde, cent-cinquante millions représentent des travailleurs. Et quand on sait que les vingt-quatre millions de Malgaches, deux-cent mille vivent à l’étranger, ce qui représente un pourcentage de 0,8% de la population. Les potentiels de contribution au développement du phénomène sont ainsi non négligeables. « Toutefois, la diaspora installée majoritairement en France est peu active dans le développement sociopolitique et économique de la Grande île alors qu’elle pourrait constituer un levier de développement », constatent les auditeurs du groupe Alpha. Une diaspora, qui a pourtant contribué au transfert, de près de quatre cent million de dollars de devises à Madagascar, rien que durant l’année 2016. Des potentialités qui gagneront à être mieux exploitées. Mesure Cependant, afin de pouvoir tirer pleinement profit de cette mobilité humaine, la Grande île se doit de déceler les bonnes pistes. Notamment la promotion des coopérations régionales et interna­tionales qui tend vers l’élaboration des conventions et des textes de référence ainsi que de la transformation des plans de développement. Autant de propositions avancées par les auditeurs de la quatorzième promotion. « Plusieurs mesures doivent être prises en commençant par la mise en place d’une commission interministérielle pour la migration et d’une plateforme de dialogue social ou encore la réglementation et transparence des recrutements pour les travailleurs migrants », suggère le groupe Alpha. Toutefois, avant de s’avancer à prendre de telles mesures, il est important de considérer des facteurs de blocage à l’instar de la difficulté des conditions de vie, en l’occurrence dans les zones rurales, l’enclavement des régions, les questions liées à la sécurité humaine ou encore les manques d’infrastructures tant sur le plan de l’éducation que sur le plan de la santé.
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