Traque de Lylison René de Roland et de Ravatomanga - Un jet privé arraisonné à l'aéroport de Mahajanga


L'aéroport de Mahajanga a été bouclé vendredi matin. Un jet privé en partance pour La Réunion a été intercepté sur le tarmac lorsque des renseignements, ont été décelés. Alerte à l'aéroport de Mahajanga. Les forces de l’ordre ont obtenu des renseignements selon lesquels le colonel Lylison de René, sénateur de l'opposition, ainsi que l'opérateur économique proche de l'ancien président de la Transition, Mamy Ravato­manga, président directeur général du groupe Sodiat ont tenté de fuir la Grande île bien que frappés d'interdiction de territoire. Elles ont alors bouclé l'aéroport de la Ville des Fleurs, vendredi en début de matinée. Aux alentours de 8 heures, un jet privé, immatriculé 5 RHMR TRAM-OCEAN AIRWAYS, en partance pour La Réunion, a été arraisonné au tarmac quelques minutes avant son décollage. Des informations filtrées au compte goutte révèlent que celles-ci ont été décelées par les services de renseignements. Les dispositions ont été, prises à l’échelon de l’État Major Mixte Opéra­tionnel de la province de Mahajanga (Emmo/Far). Sitôt informée, la brigade de gendarmerie en charge de la sécurité de l'aéroport, principale- ment le tarmac, est d'emblée intervenue. À peine la préparation du décollage interrompu, l'avion a été, en un éclair, cerné par des éléments armés. Alors que des gendarmes sur le qui-vive avaient verrouillé un périmètre de sécurité autour de l'appareil, d'autres sont montés à bord pour passer au peigne fin le moindre recoin de l'avion, y compris le cockpit. L'inspection qui a duré une trentaine de minutes s'est, néanmoins, révélée infructueuse. Ni le parlementaire de Befandriana-Nord Lylison de René, élu sous les couleurs de la plateforme polique « Miaraka Amin'i Prezida Andry Rajoelina » Mapar, ni l'opérateur économique milliardaire Mamy Ravatomanga, intouchable pendant la Transition n'étaient à bord. Fugitifs Après les disconvenances causées par cette inspection qui n'a rien donné, les autorités déroutées ne pouvaient que présenter leurs excuses aux occupants du jet, dont  un opérateur économique d'origine indienne qui l'avait emprunté. L'étau s'est resserré autour du sénateur MAPAR lorsqu'il s'est attiré la foudre du régime, en lançant un appel à la ville morte à Antananarivo pour le 24 mai. Intervenu dans la presse audiovisuelle, il s'est adressé aux partisans de ce mouvement de contestation politique, pour que ces derniers descendent dans la rue, aux petites heures, vers 4 heures du matin. Ils barricaderaient les rues de la capitale avec des barrages enflammés, ce qui était le cas dans la partie Est de la ville, du coté d'Am­bohipo, Ambanidia, Ankazo­tokana, Antohoma­dinika, Ankadimbahoaka. Dans la journée, le prési­dent de la République a annoncé une prise de mesures et le lendemain au crépuscule, l’Emmo/Far à Antananarivo a effectué une perquisition dans la résidence du parlementaire à Ambo­hipo. Celui-ci s'est évanoui dans la nature, sa femme et son frère, ont en revanche, assisté aux fouilles. Refusant d'admettre qu'il est depuis devenu fugitif, le sénateur est entré sur les ondes de la radio Antsiva, signifiant qu'il serait à Mahajanga, en train trouver une issue pacifique à un conflit estudiantin ayant fait des blessés. Suite à sa déclaration, les forces de l'ordre n'ont pas écarté la piste selon laquelle il pourrait bien être dans la Ville des Fleurs. Soupçonné d'avoir été pour quelque chose dans cette histoire en tant que pourvoyeur de moyens, Mamy Ravatomanga, a lui aussi, eu droit à une perquisition dans son domaine, à Amboaroy Antehiroka dans la journée du 26 mai. Seth Andriamarohasina
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