La violence des jeux vidéo est un fait qui tracasse les parents. Elle ne date pas d’hier et empire de plus en plus avec la naissance des dépendances créées par ces jeux. Déjà en 1976, un certain Death Race demandait aux joueurs de rouler sur des passants, causant ainsi des vagues de protestations aux États-Unis. Le jeu Carmageddon qui en est actuellement à sa troisième version se base sur le même principe. Le but du joueur est de gagner la course et écraser un passant permet d’avoir du temps supplémentaire pour finir l'épreuve. Carmageddon a apporté sa part d’innovation dans les jeux vidéo car l’image en trois dimensions donne une impression folle de réalité. On a alors les détails du sang et des boyaux des corps qui explosent. Ce jeu est le numéro douze dans le classement des jeux vidéo les plus gores de tous les temps. D’ici peu, Madagascar, Antananarivo, plus précisément Analakely sera un point de rencontres des adeptes de la violence des jeux vidéo. Ceux qui souhaiteraient les tester en grandeur nature, en toute légalité seront les bienvenus. « Soutenons Madagascar centre du monde », disent-ils. Voici l’occasion pour attirer les fous et assassins du monde entier. On aura même l’occasion d’accueillir tous les kamikazes qui pourront s’exercer à rouler sur des gens. La destination a été scrupuleusement préparée par le ministère de l’aménagement du territoire, les projets présidentiels avec la collaboration indirecte de la mairie d’Antananarivo. Pour une fois que ces entités travaillent ensemble, ils nous préparent un coup...mortel ! Nouveaux aménagements à Analakely, des travaux à ne plus en finir, des discussions en haut lieu juste pour le plaisir des chauffeurs chauffards, des soulards en manque de sang et de sensations fortes. En effet, sur quelques centaines de mètres, une rue est spécialement aménagée pour qu’on puisse écrabouiller les piétons en toute légalité. À certains niveaux de ce passage, les trottoirs ont été réduits à quelques millimètres pour que l’on puisse rouler sur le piéton sans souci. L’embarras du choix face au nombre de personnes qu’on peut impunément faucher. En effet, cette portion de route est particulièrement fréquentée à toute heure, tous les jours. Et pour rassurer les automobilistes fous, des policiers se tiennent ici et là pour les booster de rouler encore un peu plus vite. Madagascar, fracture numérique Non ! Car ici on est tellement en avance sur le temps qu’on organise même les jeux en grandeur nature. Le gouvernement est tellement soucieux de l’avenir du tourisme qu’on mise sur la vie des Tananariviens pour tenir à Analakely le prochain rendez-vous international des joueurs du Carmageddon. On pourrait aussi penser à y organiser les courses de vitesse pour les plus téméraires Quotidiennement, on pourrait faire faire aux vieux, aux enfants, aux femmes enceintes qui empruntent cette rue un sprint. Celui qui ne pourra pas courir plus vite qu’une voiture y perdra au moins une jambe, une main, une tête. Au pire, ils perdront la vie. Celui qui pourra le faire, devra recommencer le lendemain pour pouvoir aller au travail, à l’école, etc. Donc passez l’annonce, la chasse aux piétons est ouverte à Analakely. Nos dirigeants y investissent tellement qu’on devrait tous essayer, au moins une fois, d’écraser un petit enfant, une femme enceinte, un vieux. Le choix est tellement large, contrairement aux trottoirs qui y sont construits ! Par Mbolatiana Raveloarimisa
La violence des jeux vidéo est un fait qui tracasse les parents. Elle ne date pas d’hier et empire de plus en plus avec la naissance des dépendances créées par ces jeux. Déjà en 1976, un certain Death Race demandait aux joueurs de rouler sur des passants, causant ainsi des vagues de protestations aux États-Unis. Le jeu Carmageddon qui en est actuellement à sa troisième version se base sur le même principe. Le but du joueur est de gagner la course et écraser un passant permet d’avoir du temps supplémentaire pour finir l'épreuve. Carmageddon a apporté sa part d’innovation dans les jeux vidéo car l’image en trois dimensions donne une impression folle de réalité. On a alors les détails du sang et des boyaux des corps qui explosent. Ce jeu est le numéro douze dans le classement des jeux vidéo les plus gores de tous les temps. D’ici peu, Madagascar, Antananarivo, plus précisément Analakely sera un point de rencontres des adeptes de la violence des jeux vidéo. Ceux qui souhaiteraient les tester en grandeur nature, en toute légalité seront les bienvenus. « Soutenons Madagascar centre du monde », disent-ils. Voici l’occasion pour attirer les fous et assassins du monde entier. On aura même l’occasion d’accueillir tous les kamikazes qui pourront s’exercer à rouler sur des gens. La destination a été scrupuleusement préparée par le ministère de l’aménagement du territoire, les projets présidentiels avec la collaboration indirecte de la mairie d’Antananarivo. Pour une fois que ces entités travaillent ensemble, ils nous préparent un coup...mortel ! Nouveaux aménagements à Analakely, des travaux à ne plus en finir, des discussions en haut lieu juste pour le plaisir des chauffeurs chauffards, des soulards en manque de sang et de sensations fortes. En effet, sur quelques centaines de mètres, une rue est spécialement aménagée pour qu’on puisse écrabouiller les piétons en toute légalité. À certains niveaux de ce passage, les trottoirs ont été réduits à quelques millimètres pour que l’on puisse rouler sur le piéton sans souci. L’embarras du choix face au nombre de personnes qu’on peut impunément faucher. En effet, cette portion de route est particulièrement fréquentée à toute heure, tous les jours. Et pour rassurer les automobilistes fous, des policiers se tiennent ici et là pour les booster de rouler encore un peu plus vite. Madagascar, fracture numérique Non ! Car ici on est tellement en avance sur le temps qu’on organise même les jeux en grandeur nature. Le gouvernement est tellement soucieux de l’avenir du tourisme qu’on mise sur la vie des Tananariviens pour tenir à Analakely le prochain rendez-vous international des joueurs du Carmageddon. On pourrait aussi penser à y organiser les courses de vitesse pour les plus téméraires Quotidiennement, on pourrait faire faire aux vieux, aux enfants, aux femmes enceintes qui empruntent cette rue un sprint. Celui qui ne pourra pas courir plus vite qu’une voiture y perdra au moins une jambe, une main, une tête. Au pire, ils perdront la vie. Celui qui pourra le faire, devra recommencer le lendemain pour pouvoir aller au travail, à l’école, etc. Donc passez l’annonce, la chasse aux piétons est ouverte à Analakely. Nos dirigeants y investissent tellement qu’on devrait tous essayer, au moins une fois, d’écraser un petit enfant, une femme enceinte, un vieux. Le choix est tellement large, contrairement aux trottoirs qui y sont construits ! Par Mbolatiana Raveloarimisa