Un maître entre chaque élève


Crainte et redoutée par de nombreux parents, la rentrée des… clashs a eu bel et bien lieu. en dépit des précautions présidentielles. Le retour sur le chemin de l’école n’a été obligatoire que pour les seuls écoliers, collégiens et lycéens des classes d’examens officiels. Septième, troisième et terminale. Mais le strict respect de la distanciation sociale d’un mètre a débouché à la scission d’une classe. Qui a « enfanté » deux ou trois autres sous-groupes parallèles. Une multiplication de la division pouvant poser des problèmes « arithmétiques » dans l’emploi du temps des instits et des profs. Contraints de gérer une « augmentation fictive » de leur l’effectif habituel. ils se trouvent dans la même situation que leurs homologues des lointaines contrées. Où l’insuffisance du nombre des tables-bancs les oblige à adopter le système de « turnover » parmi leurs élèves. Ce qui les contraint à réciter la même leçon, à dispenser les mêmes cours à deux ou trois reprises en une journée. avec ce que cela suppose d’aliénation intellectuelle par une monotonie répétitive. Pour un salaire mensuel des plus dérisoires, avec des échéances de paiement plus qu’aléatoires. À part ces désorganisations sur les plans logistique, pédagogique et peut-être relationnel, les uns ont été séparés des autres, les nouvelles venues du front de la guerre contre le coronavirus, pour reprendre l’aveu d’Emmanuel Macron, ont été plutôt mauvaises ces derniers jours. Un potache a été testé positif du Covid-19 du côté d’Ambaniala Itaosy, entraînant la fermeture de son école privée, et d’une autre publique la jouxtant. il aurait contracté le mal en allant rencontrer son grand-père venu de Toamasina aux 67 hectares. alors que pour aller à l’école, beaucoup doivent faire le trajet en taxis-be. et s’exposent de plus en plus à un risque élevé de contamination. Par l’inconscience collective face à un danger imperceptible. À l’instar de ces personnes censées être mises en quarantaine à Toamasina, ayant pu déjouer la vigilance ou la nonchalance des autorités sanitaires et des éléments des Forces de l’ordre. elles ont pu rallier Antsirabe en passant par la capitale, sans être inquiétées outre mesure. Un laxisme favorable à la propagation de la pandémie, peu apprécié par la présidence de la république. À tout cela s’ajoutent les cas inquiétants de Soavimasoandro et celui d’un bébé de neuf mois. À ce rythme glaçant et anxiogène, le confinement partiel peut durer jusqu’à noël.
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