Fermetures des frontières - Des étudiants malgaches en France veulent rentrer


Des étudiants malgaches en France tirent la sonnette d’alarme et demandent leur rapatriement. Appel de détresse. Des étudiants malgaches en France ont lancé un appel de détresse face à la précarité de leur situation en France actuellement. Selon le témoignage d’un étudiant, la plupart sont à court de ressources surtout que la période de confinement a duré plus de 50 jours depuis. « On a reçu des témoignages des étudiants non membres au bord du bore out, des personnes de passage en France coincées et qui n’ont plus les moyens de payer l’hôtel », indique le secrétaire général de l’association Za Koa Hanorina, une association qui fait valoir les droits des Malgaches à l’étranger. Selon la responsable de l’association, l’initiative ne vient pas de l’association mais d’un étudiant qui voulait interpeller les autorités concernées. « On s’est rendu compte que beaucoup étaient dans la même situation. On a eu le témoignage d’un étudiant qui réside dans un espace de 15m2, totalement isolé, il ne peut pas parler avec des gens. C’est dur de tenir plus de 50 jours », indique-t-elle. De nombreuses réponses ont été recensées, après qu’un petit sondage a été lancé par rapport aux cas des ressortissants malgaches en difficulté en France. « On a créé un sondage assez simple pour savoir combien de gens souhaiteraient être rapatriés et dans quelle situation ils sont exactement. En moins de 24 heures on a reçu plus d’une cinquantaine de réponses », enchaîne-t-elle. Parmi leur requête étant la facilitation de leur rapatriement dans le pays. « Nous demandons au gouvernement malgache, de nous accorder une dérogation spéciale pour rentrer malgré la fermeture des frontières annoncée et d’organiser des vols de rapatriement, car nous commençons sincèrement à désespérer », a indiqué l’étudiant dans son témoignage. Rappel Face à cette situation l’ambassade de Madagascar en France a adressé un avis en date du 7 mai aux ressortissants bloqués par le confinement. Dans cet avis, l’ambassade rappelle que « Les mesures de limitations de déplacements à l’intérieur d’un territoire d’accueil, ou à l’entrée du territoire de la République de Madagascar, ne sont pas une volonté délibérée d’aucune autorité publique, mais vise plutôt à limiter, à mitiger et à minimiser la circulation invisible de ce nouveau virus mortel (…) ». La prise de décision en ce qui concerne le rapatriement se fera par rapport à l’évolution de la pandémie. « Les autorités voient les difficultés des ressortissants bloqués et qui se retrouvent en difficulté malgré eux. Elles étudient de près leurs cas et prendront toute nouvelle décision en fonction bien entendu de l’évaluation de l’évolution de la pandémie à Madagascar », souligne l’avis. De leur côté, d’autres démarches seront en gestation du côté des ressortissants malgaches par rapport au rapatriement. « Si l’état malgache refuse le rapatriement, nous allons prendre d’autres alternatives comme l’activation du réseau de solidarité pour accueillir les Malgaches sans logement, envoyer des vivres aux plus précaires. On compte transmettre un dossier avec des argumentaires plus solides quand on aura les témoignages », conclut le secrétaire général de l’association.
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