Pandémie - La Justice mise à mal par la Covid-19


À cause de la situation sanitaire, un service minimum est appliqué au tribunal de première instance d’Anosy. Une mesure qui concerne surtout le traitement des affaires civiles. La mesure s’est imposée. A l’instar des autres entités de l’administration publique, la Justice n’échappe pas à l’invasion du coronavirus. La situation sanitaire dans les couloirs des juridictions d’Antananarivo, notamment du tribunal de première instance (TPI) d’Anosy, a amené les responsables à édicter « le service minimum ». Gabrielle Savatsarah Raby, secrétaire générale du ministère de la Justice, explique que le service minimum s’applique surtout sur les audiences publiques relatives aux affaires civiles. « Le but est de réduire autant que possible les allées et venues au sein du tribunal, et les réunions de personnes. Les audiences publiques, notamment, pour les affaires civiles, rassemblent souvent plusieurs personnes », explique-t-elle. Durant les rushes des audiences, en effet, les salles et les couloirs du tribunal d’Anosy sont bondés de monde. Il y a peu d’ouverture pourtant dans les locaux de la TPI. Sauf urgence donc, plusieurs audiences prévues la semaine dernière, ou cette semaine, sont renvoyées en mai. La raison, selon les explications, est que les audiences pour les affaires civiles se tiennent une fois par mois. Aménagement du travail Des listes des affaires renvoyées sont affichées sur le mur à l’entrée du TPI d’Anosy. Le service minimum durera le temps de la quinzaine d’état d’urgence sanitaire. « La décision a été nécessaire pour protéger le personnel du tribunal. Des magistrats et des greffiers ont été contaminés par le virus. Nous avons même perdu des collègues dans les rangs de la magistrature », ajoute la secrétaire générale du ministère de la Justice. La réduction d’activité au TPI d’Antananarivo ne concerne pour l’instant que les affaires civiles. Le traitement des dossiers correctionnels suit son cours normal. La cadence de travail ne changera pas non plus au niveau du parquet. Il y aura un aménagement de la méthodologie de travail afin d’éviter autant que possible les attroupements des personnes attendant leur tour pour les auditions par les substituts du procureur. Que les citoyens se rassurent, les bureaux du tribunal pour la confection des dossiers d’état civil sont toujours ouverts et travaillent normalement. Au regard de l’organisation à l’entrée du tribunal, hier, le nombre de personnes autorisées à avoir accès aux locaux du tribunal est distillé afin de respecter autant que possible les gestes barrières.
Plus récente Plus ancienne