Covid-19 - Surpeuplement dans tous les hôpitaux


Les cas de Covid-19 envahissent les hôpitaux et les centres de traitement Covid-19 (CTC). Les places sont introuvables et des patients se sentent négligés. OUVERT dans la nuit de mardi, le centre de traitement Covid-19 (CTC) à Alarobia commence déjà à se remplir. Il est débordé. Hier matin, des patients essoufflés, qui toussaient, devaient attendre plusieurs heures, avant d’être pris en charge. Des installations s’effectuaient encore, hier soir, pour augmenter sa capacité d’accueil, face à l’affluence des malades dès le premier jour. Tous les hôpitaux et les CTC à Antananarivo sont surpeuplés. Les malades qui ont des problèmes respiratoires et qui ont besoin d’oxygène sont trop nombreux. Beaucoup doivent attendre que des patients « guérissent » ou « meurent », pour que des lits et des sources d’oxygène soient libérés. « Un malade n’attendait que notre départ pour s’installer sur le lit que notre malade avait occupé au CTC Andohatapenaka. Il se tenait déjà près du lit, pendant que nous nous nous préparions à quitter l’hôpital (ndlr: hier) », témoigne le proche d’une patiente qui est rentrée chez elle, hier, après huit jours d’hospitalisation. Beaucoup doivent faire le tour des hôpitaux avant de trouver une place disponible. « On nous a dit qu’une place était libre à Anosiavaratra. Nous avons quitté Anosiala pour y aller. En chemin, on nous a dit que la place avait été prise », témoigne notre source. « Nous sommes allés à Mahamasina en premier. Là bas, on nous a dit de venir à Alarobia, car il n’y avait plus de place. Des patients dormiraient à même le sol, à Mahamasina, en ce moment », indique une autre. Débordés Les lits vides se comptent sur les doigts de la main dans ces centres de traitement, dont la capacité environne les trois cents. Comme dans un dortoir, des malades qui souffrent de détresse respiratoire dorment dans une grande salle où les lits sont placés coude à coude, espacés d’à peine un mètre. Même les couloirs sont remplis de malades. Les professionnels de santé sont débordés, face à cette saturation. Ils n’arrivent plus à suivre le rythme. Face à cela, des patients se sentent « négligés ». « C’est à peine si des médecins passent pour faire la visite », raconte le proche d’un patient au CTC Andohatapenaka. « Depuis ce matin, aucun infirmier n’est venu pour vérifier le sérum de notre malade », se plaint un autre, au CTC Ivato. La situation n’est pas mieux au CTC Mahamasina. « Une injection prescrite pour le matin, on ne vous l’administre que l’après-midi. Je peux comprendre que les professionnels de santé soient débordés et en sous-effectif, mais des vies sont en jeu », assène une patiente prise en charge à Mahamasina. En plus des hôpitaux, quatre CTC ont été ouverts à Antananarivo, pour prendre en charge les formes modérées de la maladie. À ce rythme, d’autres endroits doivent être aménagés en un lieu de prise en charge des personnes atteintes de la maladie à coronavirus. Les personnes qui développent les formes graves de la maladie ne cessent d’augmenter.
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