Mickaëla RAKOTONARIVO - « Je fais confiance au capital féminin »


Tout juste à 24 ans, Mickaëla Rakotonarivo se trouve à la tête de trois entreprises aussi variées les unes que les autres. Une réussite étonnante et détonante. Commençons par vos débuts ? Commençons par vos débuts ? Entrepreneure dans l’âme, j’ai commencé mon aventure entrepreneuriale au collège, en montant avec deux amies, une marque de bijoux, de sacs et d’accessoires personnalisés, baptisée Miss Lane’s Creations. En intégrant l’ISCAM où j’ai poursuivi des études supérieures en Marketing-Communication, en parallèle avec mes études en GRH au CFRH-Institute, j’ai rejoint le First Junior Enterprise. Nous formions un groupe de jeunes consultants, pour des enseignes locales. J’ai ensuite intégré le département des Relations Publiques au sein de l’agence NOVOCOMM Ogilvy & Mather. Après deux ans de carrière passionnée au sein de cette agence de renom, j’ai été vite rattrapée par mon amour de l’entreprenariat. J’ai néanmoins été plus que ravie de cette expérience professionnelle, car selon moi rien ne vaut de gravir un à un les échelons : nous ne connaissons la réalité de nos employés que lorsque nous avons été un jour à leur place. Il faut savoir se servir de ces expériences pour créer un business model porteur de sens et qui profite à tous. Après, c était du concret, vous avez franchi des paliers ? C’est ainsi que sont nés l’atelier du Chef Bolo, l’agence ASY et Tout le barda (rires) - L’atelier du Chef Bolo, est un atelier de cuisine fusion asiatique, où l’on vous propose des créations uniques et les grands classiques revisités, tout en s’inspirant de toutes les techniques et les ingrédients les plus plébiscités de la cuisine asiate, via des plats très sains. Nous avons voulu proposer des plats et des services que nous aurions nous mêmes envie de consommer et de recommander. Disponibles quand les autres ne le sont pas, et sans limitations géographiques (sur Tanà pour le moment). En effet, nous effectuons des livraisons express partout en ville et même en périphérie, là où les autres services de livraison n’osent pas s’aventurer. Et nous proposons de faire ça du mardi au dimanche de 10h à 20h non-stop. Nous proposons également en parallèle un service traiteur, avec des prestations exclusives telles que les Livewoks avec le fameux Chef Bolo, très appréciés. Nous prenons en charge tous types d’événements corporates, commerciaux et particuliers. Notre proximité avec la clientèle fait notre plus grande fierté et notre grande force. Je tiens absolument à me retrouver au cœur de chacune des étapes du process, tout en conférant assez d’autonomie à mes collaborateurs, quelque chose que j’ai eu un certain mal à mettre en place. Et l’Agence ASY ? Mon aventure via l’agence ASY est la continuité de mon parcours dans la Communication et les Relation Publiques, que j’ai adoré. Je propose ainsi des services de consultance et de déploiement d’agents digitaux dans la gestion de crise, du développement de l’image de marque d’une enseigne, d’une cause, ou d’un secteur en particulier, auprès de ses différents publics. Tout le barda est quant à elle une boutique de location en ligne de matériels et d’équipements de tous genres, pour répondre à un besoin urgent de la société actuelle, de freiner tout ce qui a trait à la surconsommation. Votre conception d’entreprendre au féminin ? Être femme entrepreneure et femme au foyer, la comparaison n’a pas lieu d’être ! Je fais pleinement confiance au capital féminin : je suis persuadée que la bienveillance naturelle des femmes, leur grande résilience et leur pluridisciplinarité font de bons nombre d’entre elles, des leaders exceptionnels et des piliers de la société. D’un côté, je suis ravie de voir de plus en plus de femmes se lancer dans l’entreprenariat et dans des domaines de plus en plus techniques. Je suis moi-même entourée de femmes merveilleuses qui excellent dans des secteurs très diversifiés. Ma mère est mon plus grand modèle. De l’autre côté, j’éprouve un profond respect envers celles qui choisissent de se consacrer pleinement à la vie de famille. C’est une véritable entreprise qui nécessite autant de ressources que la gestion d’une petite startup. Je suis moi-même très impliquée dans la gestion de mon chez-moi et tiens à assumer certaines tâches comme faire moi-même entre autres mon marché et la cuisine, et je peux dire que ce n’est pas chose aisée. Force à toutes les femmes qui en font autant ! Comment vous faites pour gérer ces multiples activités ? Avec un peu d’organisation et de volonté, j’ai l’intime conviction que les deux peuvent se faire. J’ai également la chance d’avoir un compagnon génial qui m’épaule dans tout ce que je fais ! Un conseil aux jeunes entrepreneur(e)s : Vivre du wabi-sabi japonais : vivre dans l’humilité la plus complète et accepter le cycle de l’évolution, ne surtout pas comparer son level 1 au level 20 de quelqu’un qui a déjà fait ses preuves, car on a tous commencé quelque part. Il ne faut pas se montrer trop dur avec soi-même (note à moi-même), s’autoriser des erreurs, et savoir rire de soi même. Tout ça en gardant pour objectif d’exceller dans son domaine, à un point où les gens ne peuvent plus se passer de vous, même vos concurrents !
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