Table ronde - Les droits de la femme au centre des échanges


Promouvoir les droits de la femme à travers des réflexions sur le genre a été au centre des échanges dans le cadre de la table ronde organisée, hier. La promotion des droits de la femme est l’affaire de tous. C’est ce qui a été martelé hier, lors d’une table ronde sur les droits de la femme, agrémentée d’une exposition, au Centre de ressources en droit de l’Homme, à l’Université d’Antananarivo. Le thème a été axé sur la manière de « Penser équitablement, bâtir intelligemment, innover pour le changement », notamment dans le cadre de la promotion des droits de la femme. Les droits de la femme sont reconnus mais ils ne sont pas pleinement appliqués dans le pays. C’est ce qui est sorti de cette rencontre à laquelle des étudiants, des enseignants chercheurs et des représentants de la société civile, ont pris part. Mettre en avant la réflexion des acteurs du monde universitaire et de la recherche, sur le thème du genre, a été au centre des échanges. « Le but de cet événement est de centrer la réflexion sur l’égalité de genre pour que la femme puisse s’épanouir pleinement. La question de l’effectivité de ce droit est à revoir sur le plan de la mise en œuvre, puisqu’il ya beaucoup à faire. La lutte est de longue haleine, dans la mesure où elle ne se fait pas en un jour. C’est pourquoi, mettre en avant la réflexion sur ce thème, notamment dans le milieu académique, est indispensable. Les travaux de réflexion sont portés au niveau du Centre de Ressource des droits humains (CRDH), dans ce sens depuis sa création. L’écart entre la théorie et la pratique remet en question les points à mettre en avant sur les droits. Le défi consiste à voir l’état des lieux de tous les droits de la femme et de ceux qui ne sont pas mis en œuvre dans la pratique, sans se cantonner à la théorie », explique Lovamalala Randriatavy, enseignante-chercheure, au sein de la Faculté de Droit et des Sciences politiques (FDSP) Une avancée Des efforts ont été entrepris en matière de droits de la femme dans le pays, notamment en matière de code de la nationalité malgache où la nationalité est octroyée à l’enfant par voie maternelle. « L’État a fourni des efforts notamment pour l’acquisition de la nationalité qui s’est fait seulement par voie paternelle auparavant, mais qui peut désormais, s’acquérir par voie maternelle. On constate une innovation depuis la sortie de la loi n°2016-038le sur le code de la nationalité malgache. Une autre innovation a été entreprise sur la mise en place des centres d’écoute et d’aide juridique dans certaines localités », affirme Lebon Morin Jean Philipe, membre du pool des jeunes formateurs aux droits de l’Homme et intervenant durant la table ronde. A l’issue de cette rencontre, l’objectif réside à en retranscrire les acquis, afin de mettre à la disposition de tout public les différents travaux de recherche, et à savoir ce qu’il faut faire en termes de droit de l’Homme au niveau du centre. « La portée de cet évènement consiste à éveiller la conscience sur le fait que les droits de la femme ne s’étendent pas seulement cadre pédagogique mais aussi à d’autres domaines. Puis, nous espérons organiser une descente sur terrain afin de voir l’avancée sur les droits qui sont mis en œuvre », conclut Lovamalala Randriatavy. Diamondra Randriatsoa
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