Secteur extractif - L’implication « harmonieuse » de la communauté étudiée


Sur le qui-vive. Les investisseurs miniers et les communautés de base ne s’entendent toujours pas. Les intérêts divergents amènent les uns et les autres à prendre des mesures défensives rendant ainsi les conflits persistants. Les idées sur la dégradation de l’environnement, le processus de recrutement local, les gains et bénéfices des communautés locales, ne convergent pas souvent et ce, d’une manière fréquente. La société Ambatovy a témoigné hier, que le risque zéro n’existe pas, mais que la compagnie minière a enregistré 348 000 heures « sans conflit ». « C’est une ambiance qu’il faut maintenir et il est important que la résolution des problèmes implique tous les acteurs concernés par l’exploitation », précise Karine K. de la société Ambatovy. Les vols de fuel et d’équipements, les actes de sabotages et de vandalisme sont fréquents. « Un environnement paisible et harmonieux garantit la réussite des opérations et les objectifs d’investissements. La communication est ainsi la base de tout et nous sommes justement ici, en ce jour, pour accentuer l’efficacité de toutes formes de communication entre les grandes compagnies minières et les communautés », souligne Tiana Ravaloson, country program Manager de Search for common Ground (SFCG), organisation non gouvernementale ayant pour mission de transformer la manière dont le monde gère les conflits. La table ronde d’hier à l’hôtel Panorama a mis l’accent sur les principes volontaires, sur la sécurité et les droits de l’homme dans le secteur extractif, qui dépassent la simple évaluation des risques et les relations avec les forces de sécurité. Le nouveau ministre des Mines et des ressources stratégiques, Fidiniavo Ravokatra reconnaît que des efforts sont encore à déployer. « Les contestations locales prennent une ampleur nationale et la situation tourmente les investisseurs. Mais dans la recherche de terrain d’entente, il faut allier l’efficacité économique, l’intégrité écologique et les droits humains », souligne-t-il. L’exemple de la société Base Toliara a été cité comme preuve tangible de cette situation permanente de conflit. Des échanges directs avec les communautés vont bientôt avoir lieu. La compagnie QMM, dans son partage d’expériences, valorise le respect des droits des parties dans les problèmes de squattérisation, de corruption, et s’implique dans la dotation de matériels ou encore la formation, « tout en optimisant le dialogue », fait remarquer, Hery Ralamboson, directeur de la protection du site. Celui-ci s’étend sur 6 000 ha de terrain avec un permis d’exploitation de cinquante ans, et dont la première production a débuté en 2009. Un petit centre de formation en droits de l’homme y est créé, d’après ses explications. Le colonel Ravoavy, de la Gendarmerie nationale a parlé de la relation entre les « Dina » et les principes volontaires. « L’adhésion communautaire est la clé d’une vie harmonieuse », conclut-il.  
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