Sud-Est - Andry Rajoelina amorce la reconstruction


Le président de la République et son épouse se sont rendus à Mananjary et Manakara, hier. Accompagné par une délégation gouvernementale, le chef de l’État a constaté les dégâts causés par le cyclone Batsirai et donné des consignes pour une reconstruction rapide. Des dégâts colossaux. Tel est le constat fait par Andry Rajoelina, président de la République, après avoir fait le tour de la ville de Mananjary, hier. Accompagné de son épouse et d’une délégation gouvernementale, il s’est rendu dans les localités de la partie Sud-Est du pays, dévastées par le passage du cyclone Batsirai, durant le week-end. Porte d’entrée du cyclone, les districts de Nosy Varika et Mananjary sont détruits à 95%. Le locataire d’Iavoloha a pu voir de lui-même l'éten­due depuis l’avion qui l’a amené à Mananjary, et durant sa visite de la capitale de la région Vatovavy. Alors qu’il devait encore se rendre à Manakara et Farafangana, il a décidé instantanément de changer de programme. La visite de Farafangana est ainsi reportée pour aujourd’hui. « Partout où je regarde, à gauche, à droite, devant ou derrière moi, tout est détruit. (...) Je ne peux pas faire une visite éclair. Les séquelles laissées par le cyclone à Mananjary sont trop importantes. Nous devons voir comment reconstruire rapidement », déclare le chef de l’État. Le déploiement rapide des aides d’urgence, ainsi que les aides sociales comme les Vatsy Tsinjo, et des aides financières, ont été soulignées durant la visite présidentielle dans les localités fortement touchées par le passage de Batsirai. Lui et son épouse en ont remis à des sinistrés à Mananjary et à Manakara. À Mananjary toujours, la délégation conduite par le chef de l’État a démarré sa visite par le Centre hospitalier de référence de district (CHRD). Bien qu’une grande partie de l’établissement ait été ravagée par le cyclone, il continue d’accueillir des patients. Lors de la visite présidentielle, dix-neuf personnes y étaient encore en soin. Non aux spéculations La décision a été immédiatement prise de négocier avec l'hôpital catholique nouvellement ouvert, pour qu’ils y soient transférés. Le locataire d’Iavoloha y a souligné l’impératif d’une reconstruction rapide, notamment, des infrastructures publiques. A commencer par le CHRD donc. En parallèle à la réhabilitation du CHRD de Manan­jary, selon le Président, la construction d’un Hôpital Manara-penitra démarrera dès cette année. Il ajoute, il sera construit en dur, avec un toit en béton, étanche. Il résistera aux cyclones. Sur sa lancée, il demande à tous les lieux de culte, sans distinction de confession, d’envoyer une photo montrant les dégâts et une liste des besoins pour la reconstruction à la présidence de la République, afin que l’institution puisse fournir le nécessaire. Quant aux habitations privées, l’octroi de permis de construction sera sans frais. Le président de la Répu­blique a, par ailleurs, exigé une évaluation rapide des dégâts du cyclone. Que ce soit à Mananjary, ou à Mana­kara, Andry Rajoelina a mis l’accent sur un autre impératif. Que les routes endommagées ou obstruées suite au passage de Batsirai, soient réhabilitées et dégagées le plus rapidement possible. Au ministre des Travaux publics, le chef de l’État a même demandé que le rétablissement de la circulation sur les routes soit fait en 24 heures, sauf si les dégâts sont importants et nécessitent de gros travaux. La reprise rapide de la circulation sur les routes nationales permettra d’accélérer l’acheminement des marchandises nécessaires au quotidien des habitants des zones sinistrées, ainsi que le matériel pour la reconstruction. C’est aussi une obligation pour éviter une inflation. Durant son déplacement dans les régions Vatovavy et Fitovinany, hier, justement, le chef de l’État a lancé un appel à la solidarité et à ne pas s’adonner aux spéculations. Il a ainsi effectué une descente au marché de Mananjary pour constater, par lui-même, le prix des produits et demander aux marchands de faire preuve d’un esprit solidaire et d’entraide, et ainsi, ne pas profiter de la situation pour revoir les prix à la hausse. La reconstruction du pont de Manakara d’une longueur de 152 mètres, qui sera bouclée dans trois mois, au plus tard, a également été affirmé, hier. « Le pont comportera deux voies. Le matériel pour la superstructure est déjà complet. L’entreprise qui posera le socle en béton est déjà prête, également. Nous n’attendons plus que le niveau de l’eau baisse pour démarrer les travaux », explique Jerry Hatrefindra­zana, ministre des Travaux publics. Dans un premier temps, il s’agira d’un pont Bailey. En réponse au membre du gouvernement, le Président a demandé qu’une fois démarrés, les travaux se fassent rapidement. Que le pont de Manakara soit terminé avant le 8 Mars. « La première dame a choisi de célébrer la journée de la femme à Manakara. Il serait bien que le pont soit terminé avant cet événement. Nous en profiterons, aussi, pour inaugurer le nouveau stade. Ce sera un événement joyeux après les temps difficiles suite au passage du cyclone », suggère le locataire d’Iavoloha. En attendant un retour dans la capitale de la région Fitovinany, le couple présidentiel et sa suite poursuivront leur périple pour être au chevet des sinistrés suite au passage de Batsirai à Farafangana, ce jour, tel que Andry Rajoelina l’a annoncé, hier. Sauf changement, Fiana­rantsoa et, éventuellement, d’autres localités durement touchées par le cyclone figurent, également, dans leur feuille de route.
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