Conte pour les enfants - « Le costaud et le gringalet » enchanteur


Une histoire pour enfants, surprenante par ses personnages ancrés dans notre folklore. « Le costaud et le gringalet » par le fameux Arikaomisa Randria se découvre. D’après ma plume, il y avait jadis… », c’est d’entrée avec cette introduction qui sonne comme étant assez inédite de sa part que l’auteur Arikaomisa Randria nous embarque pour une aventure fantastique au gré de son récit. Il nous présente alors « Igoaibe sy Ilebilitika », sobrement traduit par « Le costaud et le gringalet » en français. Un conte pour enfants, tout ce qu’il y a de plus enchanteur et poignant, c’est ce que l’auteur nous livre une fois encore ici. À apprécier sans la moindre modération sous les traits d’un livre illustré, édité par Éditions Jeunes Malgaches, l’histoire promet d’émouvoir aussi bien les parents que l’enfant. Une ode au courage, à l’indépendance, mais surtout au respect et à la fraternité, le tout sublimé par les illustrations de Max Razafindrainibe, « Le costaud et le gringalet » scande des valeurs intrinsèques à notre société. Comme quoi, il ne faut jamais se décourager face à l’oppression, mais y faire front et en sortir encore plus grand. Le fait est qu’Igoaibe opprimait son petit frère Ilebilitika. Plus fort et plus imposant, il le força à effectuer des tâches pénibles. Ayant décidé qu’il n’en pouvait plus, Ilebilitika se retrouva à partir en quête de sagesse, loin de son aîné et de ses parents. Il en revient alors plus sage, plus courageux et devint un modèle pour tous. Ceci-dit, comme toute belle histoire, « Le costaud et le gringalet » se redécouvre aussi vers la fin avec un joli twist de la part d’Arikaomisa Randria, qui nous ravit avec émotion également. La genèse d’un mythe Le fait est qu’au bout de son aventure, Ilebilitika revient au village de ses parents pour être confronté a son frère aîné Igoaibe, avec un léger changement en plus si on peut le dire ainsi. Ilebilitika devint certes plus sage, mais il en revient aussi tout aussi métamorphosé après une rencontre fortuite avec un vieillard aux airs mystérieux dans une forêt atypique. Ilebilitika grandi, devint énorme, immense et surtout très imposant. Ayant gagné de la hauteur, il inspira symboliquement le respect de tout un chacun. Inculquant alors les valeurs de l’humilité et de la modestie à son frère aîné le costaud, il le changea à son tour en une personne gentille et serviable. Ilebitika, le gringalet quant à lui acquiert le doux nom de Rapeto le géant de la part des villageois et finit même par conquérir le cœur de la princesse du village Rasoalao grâce à sa personnalité. Enchantant plusieurs générations de férus de littérature de tous horizons depuis quatre décennies maintenant, Arikaomisa Randria continue à émerveiller de sa plume. Il nous réserve encore de belles aventures à découvrir dans les années à venir. Le tout, toujours avec la Grande île et ses traditions, comme toile de fond.
Plus récente Plus ancienne