Andry Rajoelina - « Le sang versé ne sera pas vain »


La lutte n’est pas terminée. C’est en substance le message de Andry Rajoelina, président de la République, hier, durant la cérémonie de commémoration des événements dramatiques du 7 février 2009, devant le palais d’Etat d’ Ambohitsorohitra. Il s’agit de poursuivre la lutte contre la pauvreté et les maux du pays afin de le mener vers le développement. « Face à cette stèle, nous avons une pensée particulière pour les quarante-huit victimes qui se sont dressées pour l’amour de la patrie et qui sont tombées à cause de la brutalité. Le sang qu’ils ont versé ne sera pas vain », a déclaré le Chef de l’Etat dans une brève prise de parole. Selon ses dires si lui et les militants de 2009, sont là onze ans après les faits, « c’est que nous avons une mission, une destinée à concrétiser. Celle de sauver, de développer Madagascar ». A l’instar de « la ferveur patriotique », qui aurait amené les manifestants de 2009, à braver les balles à Ambohitsorohitra, le Président de la République a souligné, hier, « nous ne nous laisserons pas abattre par les détracteurs. Au contraire, nous allons nous échiner pour le développement du pays. La devise est, travailler, lutter pour la patrie, pour sauver Madagascar ». Simple La cérémonie de commémoration du 7 février 2009, a été relativement simple, cette année. Après une courte cérémonie de dépôt de gerbes de fleur sur la stèle d’Ambohitsorohitra, les membres de l’Association des victimes (AV7), se sont ensuite, rendus à Ambohimanga pour un reboisement. Comme chaque année, par ailleurs, ce fut l’occasion pour les anciens visages et hauts parleurs des événements politiques de 2009, de sortir de la pénombre de l’arène politique. Pour la première fois depuis plusieurs mois, par exemple, Yvon Razanakolona, dit Sareraka s’est à nouveau affiché dans le giron présidentiel. Etienne Andriamahefarisoa, une des figures de l’AV7 a, également, fait une réapparition, hier. Il y avait aussi, d’anciens parlementaires de la Transition, ensuite élus députés lors du précédent quinquennat et qui n’ont pas pu rempiler pour un second mandat, à l’instar d’Abel Razafimahatratra. Comme chaque année, depuis 2009, Monja Roindefo, président du parti MONIMA, a déposé des gerbes de fleurs à Ambohitsorohitra, hier. Il a été désigné Premier ministre de la Transition sur place de l’indépendance en milieu de la matinée du 7 février 2009. Les manifestants ont ensuite, tenu la marche jusqu’au palais d’Etat d’Ambohitsorohitra. Une marche de non-retour pour quarante-huit personnes.
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