Mahajanga - La cité des Fleurs dans les ténèbres


La coupe est pleine pour les Majungais! La longue coupure de l’électricité a dépassé les limites en début de semaine. Chaque nouvelle semaine est une occasion désagréable d’endurer les conséquences néfastes du délestage. La Jirama a coupé l’électricité dans 25 fokontany sur les 26 qui forment la commune urbaine de Mahajanga, depuis dimanche après la finale de la Can, vers 23 heures. Et cela a duré jusqu’à lundi soir vers 22 heures. Le quartier de Mahajanga be comprenant Androva, où sont situés l’hôpital, les casernes des militaires et des gendarmes ainsi que les bâtiments administratifs. Mangarivotra près du camp de la gendarmerie nationale et ses alentours ont été les seuls à être épargnés. L'hôpital de référence à Mahavoky-atsimo a dû fonctionner avec un groupe électrogène, lundi. Les conséquences de ces coupures sont énormes. Les cybers ont fermé très tôt. Toutes les activités ont été totalement paralysées, sauf pour ceux qui ont les moyens d’utiliser un groupe électrogène. Cette fois, les salons de beauté ont décidé de fermer leurs portes dans tous les quartiers délestés. Les bureaux ont  également été désertés toute la journée, les ventilateurs n’étant d’aucune utilité. Jet de pierres Des produits laitiers ont tourné dans plusieurs magasins et commerces. Chez les particuliers, les nourritures stockées dans les réfrigérateurs ont été avariées. En colère, des individus ont menacé de déraciner les poteaux électriques de la Jirama à Amborovy, près de l’ancienne piste d’aviation, lundi. «Tous les soirs, des habitants se font agresser et dépouiller sur cette portion de route vu l’obscurité qui y règne. Il faut rallumer les éclairages publics sinon ils ne servent à rien», menacent-ils. Pire, un releveur de compteurs de la Jirama a subi, samedi, les frustrations des habitants à Tsararano-ambony, près du doany. Il a été reçu par des jets de pierres. Des cambrioleurs en profitent pour perpétrer leurs méfaits. Ils ont même pénétré dans une cité militaire. Lundi soir, un voleur qui s’était caché sous un lit, est sorti de la maison avec un ordinateur, vers 19 heures. Il n’a pas pu être arrêté. L’éternelle attente d’un accord ou d’une signature provenant de la capitale, pour valider les achats de carburant est la source de ces longues coupures. Vero Andrianarisoa
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