Consommation - Les bateaux de PPN arrivent régulièrement


L’importation des PPN a été décidée pour amortir le choc de l’inflation. Les navires transportant ces marchandises de première nécessité arrivent régulièrement, selon le Président. SANS tintamarre, mais les bateaux arrivent. En bref, telle est la réponse de Andry Rajoelina, président de la République, concernant l’importation de Produits de première nécessité (PPN), qui doivent être acheminés par vingt navires. Au plus fort de la crise sanitaire, l’année passée, le Chef de l’État a annoncé l’importation d’une forte cargaison de PPN pour atténuer le choc de l’inflation. Il avait indiqué que vingt bateaux seront affrétés pour transporter « du riz, du sucre et tous les PPN dont la population a besoin ». Une annonce qui lui a causé bien des railleries depuis. Questionné sur le sujet durant le petit déjeuner de presse d’hier, au palais d’État d’Iavoloha, le Président a, cependant, soutenant que ces navires arrivent régulièrement. « Bien que nous fassions pas de tam-tam, les bateaux arrivent. Ce n’est pas parce que j’ai annoncé l’affrètement de vingt navires qu’ils arriveront d’un seul coup. Ni le port de Toamasina, ni le silo qui s’y trouve ne pourra contenir autant de bateaux et stocker le riz que nous avons importé. Ils doivent ainsi arriver petit à petit », explique le locataire d’Iavoloha. Industrialisation Le Président a cité l’exemple de quatre navires transportant des PPN qui ont débarqué au port de Toamasina, le 30 décembre. Il ajouté qu’une dizaine d’autres sont en chemin. Ils transportent du riz, des semences et du matériel industriel agricole. Ces derniers transportent du riz venant d’Inde. Selon Andry Rajoelina, il a négocié lui même, avec l’État indien pour l’importation de riz de qualité à la mesure des possibilités des ménages malgaches. Face à la presse, hier, le locataire d’Iavoloha a, néanmoins, reconnu que la hausse des prix, met à mal la population. Il joute qu’il y a des paramètres qui échappent à l’État dans l’inflation actuelle. L’explication, selon laquelle, la crise sanitaire a décuplé le prix de fret des bateaux de transport de marchandise a, notamment, été réitéré. L’importation massive de PPN pour atténuer le choc socio-économique de la hausse des prix n’est, toutefois, qu’une solution d’urgence et à court terme. Sur le long terme, l’État compte booster la production locale afin « de produire localement tout ce dont la population a besoin », comme le martèle le Chef de l’État. Cela passe par le fait d’augmenter la production agricole pour atteindre l’autosuffisance alimentaire, mais également, par l’industrialisation. La concrétisation projet One district, one factory (ODOF), mais surtout, sa déclinaison en pépinière industrielle s’accélérera cette année, justement. Durant la présentation des vœux avec le personnel de son département, Edgard Razafindravahy, ministre de l’Industrialisation, du commerce et de la consommation, a annoncé l’arrivée prochaine de matériel pour l’installation d’une soixantaine d’usine dans le cadre de la pépinière industrielle. « Soyez prêt puisque d’ici peu ce sera le rush. Nous allons travailler dur pour accélérer la mise en place de ces pépinières industrielles », a déclaré le membre du gouvernement à ses collaborateurs.
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