Fianarantsoa - Un père de famille sauvagement assassiné


Un homme de 68 ans a été retrouvé mort quatre jours après sa disparition, à Ankidona Fianarantsoa. Un inconnu n’arrête de demander dix millions d’ariary à la famille. Victime de crime barbare. Un père de famille de 68 ans, habitant d’Ankidona Fianaranatsoa, qui souffrirait de troubles psychiques n’a pas donné signe de vie depuis vendredi 3 janvier et a été retrouvé mort, hier à 9h. Sa dépouille en état de décomposition avancée a été repêchée dans une rivière à 2 kilomètres du village. « Il a apparemment été tabassé et ligoté. Ce qui a évidemment conduit à sa mort », raconte Nariarijaona Andriamiandrisoa, son fils. D’après les constatations des médecins et de la police, « le décès du sexagénaire remonterait dimanche. Il a été tué avant d’être jeté dans l’eau ». « C’était vendredi à 10h qu’on l’a vu dernièrement à la maison. Une personne l’aurait remarqué quand il est parti, non loin de chez nous, près du pont d’Ankidona, sur la RN7. Dans la foulée, le fokonolona et nous l’avons recherché, sans succès », explique Nariarijaona. Kidnapping Selon lui, un quidam a téléphoné son frère et sa sœur, affirmant que leur père était chez lui. Ce dernier a, par contre, besoin de dix millions d’ariary pour sa libération. « Nous nous sommes donc donnés rendez-vous, hier (ndlr : lundi), pour la transaction, mais il s’est dérobé. À cette heure, il continue toujours de nous appeler et de demander la somme, alors que le cadavre est déjà découvert », relate le même interlocuteur. « C’est un kidnapping. Le rançonneur nous a menacés, que nous ne pouvons pas signaler les forces de l’ordre si nous aimons notre père. C’est pour cela que nous n’avons pas avisé la police », ajoute le fils du défunt. « Puisqu’il n’y a eu aucune déclaration, nous n’avons été informés qu’après que les forces d’intervention de la police (FIP), ayant eu vent des faits en premières, nous ont alertés », d’après les policiers du commissariat central chargé de l’enquête. Or, l’affaire a déjà pris mauvaise tournure qui a fini par cette découverte macabre. « Le problème c’est que le numéro de l’appelant n’est pas enregistré à personne, d’après notre réquisition auprès de Telma. D’emblée, c’était un simple crédit que cet individu a demandé, puis cela devient un montant de dix millions d’ariary », précise un commissaire, au commissariat central.
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