Air Madagascar - Un vol retardé de trois jours


Les passagers du vol MD 150 d’Air Madagascar ont laissé éclater leur colère sur les réseaux sociaux après que leur vol ait été retardé de trois jours. Clouée au sol et au pilori. C’est donc avec un bad buzz qu’Air Madagascar commence l’année 2020. L’image d’une jeune femme en pleurs visiblement à bout de nerfs résume le calvaire des passagers du vol MD 150 supposé rallier Antananarivo-Moroni, Moroni- Antananarivo, Antananarivo-Dzaoudzi et Dzaoudzi-Antananarivo dimanche. La passagère a fustigé une absence de considération. Elle a indiqué que la compagnie n’a pas daigné donner d’indications sur la suite des évènements, craignant de devoir rester une journée de plus à l’aéroport. Un autre passager bloqué à Dzaoudzi a déploré hier un total manque de respect de la part d’Air Madagascar. « Personne ne nous explique ce qui se passe. Personne ne s’occupe de nous. Certains passagers commencent à manquer d’argent », souligne-t-il en se demandant s’il pourra quitter Mayotte le lendemain. Flottement D’après les explications d’Air Madagascar, le vol de dimanche a été annulé à cause d’une panne survenue sur le Boeing 737. « Une pièce a dû être remplacée mais il a fallu l’acheter et l’acheminer à Madagascar. C’est pour cela que cela a pris autant de temps », indique une source jointe au téléphone. Cette dernière d’ajouter que la compagnie a pris en charge l’hébergement et le repas de tous les passagers concernés par le retard, au nombre de vingt-sept au départ d’Antananarivo pour Moroni, cinquante-sept de Moroni à Antananarivo, cent vingt-huit d’Antananarivo à Dzaoudzi et trente de Dzaoudzi à Antananarivo. Un ATR a été affrété hier pour rallier Moroni. « Pour des raisons de compatibilité, nous n’avons pas pu en faire autant pour Dzaoudzi. Les passagers pour les Comores devront attendre le Boeing », précise la source. D’après elle, l’avion devrait être opérationnel ce jour. Quoi qu’il en soit, l’image d’Air Madagascar et de la joint venture avec Air Austral a une nouvelle fois pris un sacré coup. Avec la gestion catastrophique de cet épisode, on se demande s’il y a encore un pilote à la tête de la compagnie après la démission du directeur général Besoa Razafimaharo bien que celui-ci soit en période de préavis.
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