Tanjombato - Des centaines d’employés grévistes licenciés


Quelques centaines d’employés mis à la porte. Des hommes et des femmes, employés d’une société textile à Tanjombato, n’ont pas pu entrer dans leur lieu de travail dans la zone Forello à Tanjombato, hier matin. A l’entrée, des agents de sécurité vérifient le badge de chaque employé et refusent l’entrée à ceux qui n’ont pas travaillé, samedi. L’employeur a décidé de rompre leur contrat de travail, suite à une « grève illicite ». « Ils n’ont pas respecté les procédures pour mener cette grève, selon le rapport qui m’est parvenu. Ils n’ont pas avisé leur employeur de la tenue de cette cessation des activités», explique Rémi Henri Botoudi, secrétaire général du Syndicat chrétien malgache (Sekrima). Les concernés ont été avisés par un affichage au portail de l’entreprise. «Tout le monde est d’accord que cette grève est illicite. On vous a supplié, demandé de reprendre votre poste, on est entrés dans une négociation, mais vous avez insisté pour continuer de cesser de travailler. (…) La société est fermée partiellement. Les employés qui ont décidé de continuer cette grève illicite ne sont plus considérés comme des employés de la société». L’employeur a, par ailleurs, suspendu le contrat de six délégués du personnel. « Ils nous ont accusé d’avoir manifesté avec les employés et les avoir poussés dans cette voie. En tout, cinq cent employés sont concernés », lance l’un d’entre eux. Cette grève a eu lieu, depuis, jeudi. Les employés dénoncent plusieurs irrégularités au sein de leur entreprise. «Nous ne sommes pas payés au dessus de 160 000 ariary. Alors que nous faisons plusieurs heures supplémentaires. L’un de nos employeurs a même dit que nous devrions toucher 500 000 ariary à la fin de l’année, mais ce n’était pas le cas. Avec ce salaire, on n’arrive pas à faire vivre notre famille. Ma femme va croire à la fin que je la trompe», explique l’un d’eux. Ils réclament, surtout, le licenciement du directeur des Ressources Humaines (DRH) et de leur chef personnel, qu’ils accusent de maltraitance. « Ces deux femmes nous traitent comme des moins que rien. L’une d’elles nous a dit, « circulez car vous sentez mauvais ». Les responsables de cette société ont refusé de donner leur version des faits.
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