Ankorondrano - L’immeuble STOI prend feu à nouveau


L’incendie d’hier, ravageant quelques bureaux de sociétés, dont la RLM communication, a été le deuxième qui s’est déclaré dans l’immeuble STOI, à Ankorondrano. D’épaisses volutes de fumée noire se sont dégagées de l’immeuble STOI, au village des jeux, à Anko­rondrano, hier vers 3h du matin. Une forte détonation a été entendue avant qu’une flamme terrifiante envahisse l’étage, abritant près de cinq différentes sociétés, relate un vigile, témoin oculaire de la fournaise. Celle-ci a réduit en tout quinze pièces du bâtiment en cendres. Au rez-de-chaussée se trouvent les bureaux des quotidiens Triatra, La ligne de Mire, la Dépêche, ainsi que ceux des pages d’informations 24h Mada et LaChasse-info.com, tous du groupe RLM communication. Aucune perte en vie humaine n’a heureusement été déplorée dans ce sinistre, mais les dégâts matériels ont été très importants pour ce groupe de presse, évalués à des milliards d’ariary. « En fait, les journalistes et les autres personnels sont déjà presque rentrés quand le feu s’est déclaré. D’après la direction de notre groupe, il n’y aura aucun chômage technique. Elle procédera en revanche à la reconstruction immédiate des ruines», a expliqué Gascar Fenosoa Mandrindrarivony, journaliste de RLM. Alertés, les sapeurs-pompiers d’Ambohimanarina, d’Andravoahangy et de Tsaralalàna sont arrivés sur les lieux et se sont immédiatement mis à arroser l’immeuble. Entretemps, des employés et vigiles se sont efforcés de sortir ce qui pouvait encore être récupéré. Un scooter garé dans la cour a brûlé. Ils ont dû briser la vitre d’une voiture pour pouvoir la déplacer. Le deuxième incendie Dans les minutes suivantes, des policiers scientifiques au sein de la brigade criminelle (BC) se sont également précipités sur place. Le feu a été circonscrit et éteint hier matin. D’après les informations glanées, un débris de bouteille de cocktail Molotov aurait été retrouvé sur les lieux, provoquant un incendie volontaire. Les indices entre les mains de la BC saisie de l’enquête n’ont pas permis de déterminer de suite la véritable origine du feu. Des responsables de RLM ont déjà été auditionnés à Anosy, hier, mais ils n’ont pas encore déposé plainte, selon la police. C’est le deuxième brasier qui a ravagé l’immeuble STOI, après celui survenu le 25 janvier 2016 où la chaîne I-BC, ancien locataire, a été consumée. Les pièces louées par cette télévision ont ensuite été occupées par une nouvelle entreprise. À ce moment là, le préjudice était estimé à quatre milliards d’ariary. D’une part, l’enquête sur ce nouveau drame se poursuit. « Une partie du matériel, comme des ordinateurs de bureau et portables, aurait été subtilisée peu avant le feu », a signalé une source policière. Par ailleurs, une spéculation établit des dessous politiques, comme ce qui a causé la ruine du Courrier de Madagascar en 1972, et plus tard, le même sort pour les stations Radio Tsioka Vao en mars 2002, MBS, RNM et TVM, en janvier 2009.  
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