Antananarivo ville - Fort engouement pour les jeux de hasard


Les jeux de grattage attirent la foule à Soarano et aux 67 Ha. Ils sont prêts à dépenser une partie de leur fortune pour gagner le gros lot. Tsila, un jeune homme de la vingtaine d’années, se met dans un coin avec son ami, pour gratter calmement les deux tickets de jeu de hasard qu’il tient fermement dans sa main. Ils espèrent tomber sur trois dessins identiques, pour pouvoir gagner le gros lot. L’organisateur de ce jeu propose une somme d’argent de 50 000 000 d’ariary, un scooter, ou encore une télévision à écran plat, aux chanceux. La chance n’était pas avec Tsila, hier. Les dessins qui se cachaient dans le ticket n’étaient pas pareils. Insatisfait, il demande à son ami d’acheter un énième ticket. Il a déjà dépensé 15 000 ariary, hier. « Je suis ici, juste pour jouer. Qu’importe ce que je gagne », lance ce jeune employé d’un grossiste aux 67 Ha qui gagnerait 150 000 ariary par mois. Zéroïne, une jeune femme de la vingtaine d’années qui est sortie de chez elle pour acheter des sandales, a dépensé l’argent dans l’achat de ces tickets. Résultat : elle rentre bredouille. Elle n’a pas gagné un centime. Daniel, un artisan, a croqué 40 000 ariary, en l’espace d’une journée. Edmond Félix, un père de famille, a acheté vingt tickets (ndlr : un ticket coûte 1 000 ariary). « Je veux gagner une moto », lance-t-il. Avenir plus prometteur Ce jeu attire la foule. à 13 heures, hier, une vendeuse de ticket aux 67 Ha avance avoir liquidé mille tickets, depuis la matinée. Vingt vendeurs travaillent, pourtant, dans cet axe et ils ont vendu, à peu près, le même nombre de carte à gratter, en l’espace de quatre heures. La plupart des joueurs avancent qu’ils veulent juste tenter leur chance. Mais en réalité, ils espèrent un avenir plus prometteur dans ce jeu de hasard. « Si j’arrive à gagner une moto, je vais la vendre et utiliser l’argent comme fonds de démarrage pour mon projet. Je veux monter une petite épicerie », enchaîne Tsila. Daniel, quant à lui, souhaite gagner de l’argent pour acheter un véhicule de transport en commun. « On ne s’étonne pas de leur dépense ostentatoire dans ce jeu de hasard. C’est une rare occasion pour s’enrichir rapidement et facilement», commente un observateur.
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