Patrimoine - Rovan’i Madagasikara, socle de l’unité nationale


Le président Rajoelina a rebaptisé le Rovan’Antananarivo. Désormais Rovan’i Madagasikara, le monument nouvellement restauré est le symbole de souveraineté, érigé en socle de l’unité nationale. ROVAN’I MADAGASIKARA. Telle est la nouvelle appellation du Rovan’Anta­na­narivo, à s’en tenir au discours de Andry Rajoelina, président de la République, hier. Un nouveau nom fort en symbole car, à entendre l’allocution présidentielle, le site et les monuments en son sein, nouvellement réhabilité est érigé en socle de l’unité nationale. « Le Rova est le liant qui unira, qui unit tous les Malgaches », déclare le chef de l’État. L’unité nationale a été l’un des points sur lesquels Andry Rajoelina a insisté dans son discours d’inauguration du Rova nouvellement restauré, hier. Discours prononcé devant le palais de Besakana, l’un des deux principaux palais au sein du « Rovan’i Madagasikara ». Besakana, le palais du roi Andrianampoini­- merina, au sein duquel ses successeurs recevaient l’onction les légitimant comme monarques. Le président de la Répu­blique souligne que « ce sera dans l’unité que nous pourrions faire de grandes choses et rétablir la fierté de la nation malgache ». Porter à son paroxysme le sentiment de fierté, de souveraineté et d’unité nationale a, de prime abord, été l’objectif de la cérémonie d’hier. Un événement qui a duré plus de trois heures. Ces trois points ont, également été martelés dans le discours présidentiel qui a duré près de quarante minutes. La nation malgache unie, a aussi, été le thème central des prestations culturelles de la cérémonie d’hier. Dans les chants comme dans les chorégraphies, on a retrou­vé une certaine représentativité de la diversité culturelle malgache. A un moment donné, inspirée par les paroles et le symbolisme de la chanson « Samy Malagasy », l’assistance, sous l’impulsion du couple présidentiel s’est levée d’une traite en se tenant la main. Souveraineté Chantée par Dadda, la chanson « Samy Malagasy », prône en effet, les valeurs du « Fihavanana ». Elle est fréquemment jouée dans les événements ayant pour thématiques l’unité, la solidarité ou la réconciliation natio­nale. La composition de parterre d’invités a, visiblement, été faite dans le ton de cette quête de la communion nationale. Les autorités traditionnelles des différentes régions du pays ont été représentées. Acteurs politiques, sociaux et culturels, ainsi que des opérateurs économiques ont également, été présents. La seule fausse note a été l’absence des membres de l’opposition dont, Rivo Rakotovao, président du Sénat. « Nous pouvons avoir des opinions et des sentiments différents, seulement, notre histoire nous unit, puisque nous partageons une île qu’est Madagascar, et les Malgaches ne font qu’un », ajoute, toutefois, Andry Rajoelina, insistant sur l’angle de l’unité nationale. L’autre point mis en exergue par le chef de l’État dans son discours d’inauguration, hier, est la souveraineté. « Ce monument de notre patrimoine est l’image de la souveraineté nationale », affirme, le président de la République. Dans cette logique, il souligne que la réhabilitation du site qu’il a rebaptisé « Rovan’i Mada­gasikara », a été financé par les fonds propres de l’État. Le discours présidentiel laisse entendre, par ailleurs, que la restauration du Rova témoigne de la dynamique avec laquelle « la reconstruction du pays », sera menée. Mettant l’accent sur la durée du chantier, un peu plus d’un an, Andry Rajoelina indique alors, « ce Rova fera la fierté des Malgaches, mais à vrai dire, ce sera Mada­gascar qui nous rendra tous fier. Maintenant que le Rova est restauré, nous allons redresser Madagascar pour en faire la fierté de toute la nation ». Son discours terminé, le président de la République et son épouse ont ouvert les séances de visite, en commençant par le palais de Besakana. Mialy Rajoelina, première dame, s’est déchaussée pour l’occasion. Après avoir dévoilé la plaque inaugurant la fin de la restauration du Rova, le chef de l’État a, ensuite, planté un «Aviavy», l’arbre des rois. Une autre manière de matérialiser dans le temps la journée « historique », d’hier. La cérémonie a été clôturée par une visite du majestueux palais de Manjakamiadana.
Plus récente Plus ancienne