Finances - Le business plan fait défaut aux startups


Disparition progressive des startups sans business plan. La finance « au service des entrepreneurs », débattue hier, à l’ESCM Business School, a révélé les causes de la disparition des entreprises naissantes et existantes. L’élaboration de business plan échappe à la plupart des startuppers locaux, condamnant les entreprises naissantes à la disparition précoce faute de moyens financiers pour exister longtemps. Selon l’un des intervenants, Erick Rajaonary, expert comptable de formation et PDG de Guanomad, « entreprendre passionne plusieurs personnes mais l’importance du business plan est négligée. Il faut, à la base, bien dresser le business plan pour pouvoir obtenir les financements nécessaires dans le lancement et la pérennisation d’une activité. Il faut un business plan pour attirer les bailleurs prêts à financer l’activité ». La nécessité du business plan rassure également les banques d’affaires qui misent surtout sur la compétitivité de l’entreprise à financer, qu’elle soit naissante ou déjà opérationnelle. « Les banques d’affaires accompagnent les entreprises. Ces dernières peuvent, par la suite, rayonner sur le plan de la concurrence. La fusion, par exemple, contribue à rehausser l’image d’une entreprise naissante qui rejoint un grand groupe », affirme, pour sa part, Naginlal, diplômé de l’Université Paris-Dauphine, banquier d’affaires à la City, le centre londonien de la finance mondiale, dans son intervention lors du débat. À Madagascar, les startups sont de moins en moins en mesure de recourir aux prêts bancaires en raison de l’indisponibilité de garantie, et en conséquence, plusieurs projets entrepreneuriaux deviennent « mort-nés ». Stratégie de financement « Les fonds d’investissement constituent l’alternative idéale pour assurer le financement d’une startup ou d’une entreprise. Un bailleur apporte son financement en entrant dans le capital mais il sera à la fois commanditaire et commandité. Il investit, donc il veillera lui aussi à la viabilisation de l’entreprise. Il est même appelé à occuper un poste dans la gestion de l’entreprise pour apporter son expertise dans le développement de celle-ci », propose Erick Rajaonary. C’est en l’absence de business plan que les startups locales périssent en raison de la mauvaise gestion, de l’incapacité à fonctionner faute de financements sûrs et pérennes. La situation actuelle dénote pourtant un recours des jeunes à l’entrepreneuriat en raison du chômage touchant plus de 45 % des moins de vingt-cinq ans. Analyste financier, ancien du Lycée français de Tana­narive de retour à Madagas­car, sortant d’HEC, entrepreneur dans les nouvelles technologies, Rhee témoigne ouvertement dans son intervention.
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