Anosy Avaratra - Un braquage fait un mort et un blessé


Un commerçant est mort poignardé, un étudiant blessé par balle et une recette dérobée lors d’un braquage, mardi soir, à côté de l’hôpital d’Anosy Avaratra. Affecté et choqué au dernier point. C’est ce qu’on peut lire dans les visages des familles victimes d’un braquage survenu mardi soir, près du portail du centre hospitalier d’Anosy Avaratra. Un propriétaire de bar, 52 ans, père de quatre enfants et connu de plusieurs habitants du quartier, a été tué dans cette attaque armée digne d’un Far West. Un jeune étudiant a reçu une balle dans son œil. Il est vers 19 heures, la rue bordée de quelques commerces accueille encore beaucoup de passants. Des individus armés ont débarqué et se sont approchés d’une épicerie. Ils ne pouvaient pas y entrer à cause de la grille de protection. Ils ont tiré des coups de feu pour disperser les clients. Les insultes fusent. Trois vendeurs se trouvaient à l’intérieur de la boutique. L’un rangeait quelque chose sous leur table pendant que les assaillants étaient devant eux. Il a signalé ses collègues pour qu’ils se penchent tout doucement. Les malfaiteurs n’ont rien volé chez eux. Ils se sont déplacés vers une autre épicerie. « Un étudiant y était débout. Il venait de terminer les cours et attendait le commerçant pour rentrer avec lui. Ils sont voisins, vivant dans un quartier un peu plus loin. Les braqueurs leur ont ordonné de lever et garder les mains en l’air pendant qu’ils se sont faits remettre le fonds de caisse. Puis, ils ont tiré sur l’œil de l’étudiant qui les a regardés attentivement », raconte un témoin oculaire. Soins intensifs En possession du butin, les criminels ont encore compté dévaliser l’épi-bar du quinquagénaire à côté. Or, celui-ci s’est dressé contre eux. Il a agrippé l’un, mais un autre l’a poignardé dans le dos. Il a continué de le transpercer à plusieurs reprises, même s’il était déjà à terre. Le fokonolona a commencé à s’attrouper. Du coup, les malfaiteurs dont le nombre exact reste indéterminé ont pris la fuite à pied. Un d’eux était cagoulé. Le père de famille agressé a immédiatement été placé sous soins intensifs au centre hospitalier à proximité. Il a malheureusement rendu l’âme. Il a perdu beaucoup de sang, car son cœur a été touché, si l’on s’en tient aux explications de sa fille Nirintsoa Alida Harimalala. L’autre blessé a été transféré à l’hôpital Joseph Ravoahangy Andrianavalona (HJRA). Les éléments d’intervention de la gendarmerie et de la police nationale sont arrivés tardivement. Le quartier a plusieurs fois été le théâtre des attaques armées au cours de ces trois dernières années, selon André Ramaroson, proche des victimes. L’année passée, la femme du défunt a failli être assassinée par des braqueurs. Seulement, celui qui menaçait de lui tirer dessus devait prendre un appel. Autrement, elle aurait déjà subi le pire.
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