Adduction d'eau - La périphérie peine à avoir de l’eau


Chercher de l’eau en pleine nuit est devenu le quotidien de la famille de Miandrisoa, qui vit dans la commune d’Ambohimalaza. « Nous sortons de la maison à 21 heures, pour remplir nos bidons à la source d’eau du village, qui se trouve à deux cents mètres de chez nous. Le jour, c’est quasi impossible, car le niveau de cette source d’eau est très bas actuellement », témoigne ce père de famille. Beaucoup de ménages de la périphérie de la capitale, qui utilisent des puits, s’adaptent avec quelques litres d’eau par jour. « L’eau devient boueuse assez rapidement. Alors que nous venons de nettoyer et d’approfondir ce puits, il y a une semaine », se plaint Haja, une mère de famille à Ambohimangakely. Ainsi, les familles limitent leur consommation. « Nous nous contentons de dix litres d’eau pour l’hygiène corporelle. Nous réservons surtout de l'eau pour laver la vaisselle et pour préparer à manger. La lessive, c’est à la rivière que nous la faisons, une fois par semaine » , indique Mihanta, mère de famille. Situation critique Des ménages de Talata Volonondry, d'Ambohijanaka, d'Ambohidrabiby, d'Ambohimalaza ou d'Ambohimangakely, affirment n’avoir vu le niveau d’eau des puits et des autres sources d’eau naturelle, aussi bas que cette année. « Nous n’avions rencontré aucune difficulté à nous approvisionner en eau, auparavant », indique Emilien, habitant d’Ambohidrabiby. La dernière saison pluvieuse a provoqué ce tarissement des nappes phréatiques. « C’est normal si l’eau de source souterraine est très faible, en ce moment, après cette saison pluvieuse qui a été marquée par de faibles précipitations sur le centre de Madagascar», indique un hydrologue. Malheureusement, la situation pourrait encore être plus critique au mois de novembre. Si l’étiage absolu était prévu pour le mois de septembre-octobre, le niveau de l’eau risquerait d’être plus bas, le mois prochain, selon ce technicien en hydrologie. « Même si des précipitations vont tomber prochainement, elles ne vont pas tout de suite s’infiltrer dans le sol. Elles vont, d'abord s’évaporer. Il faudra une bonne quantité de pluies pour recharger les nappes phréatiques. Et les pluies nécessaires pour imbiber le sol, il faudra attendre le mois de décembre pour les avoir, selon les prévisions », alerte la source.
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