Pollution - Air vicié à Antananarivo


Selon le rapport de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Antananarivo figure parmi les villes les plus polluées du monde. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a classé la ville d’Antananarivo, parmi les villes les plus polluées du monde, en 2017. Ces derniers jours, Antananarivo a, encore, dépassé le pic de la pollution de l’air, selon les données chiffrées des détecteurs installés à Ampan­drianomby, à Ambanidia et à Fiadanana. Le taux de particules fines dans l’atmosphère a été aux environs de 300 microgrammes par m3, le 28 septembre et le 2 octobre. « C’est la combinaison d’oxyde de plomb, d’oxyde de souffre, et d’oxyde d’azote », précise le Dr Salama Jean Claude, directeur de la Gestion des pollutions, des déchets et de l’intégration de la dimension environnementale du ministère de l’Environnement et du développement durable, hier. « Nous n’avons pas connu ce pic, l’année dernière », souligne Claude Rakoto, directeur de la Promotion de la recherche et de l’intégration de la démarche pour le développement durable. Il soutient l’interdépendance de l’environnement et des activités humaines. « Des usines ont travaillé jour et nuit, pour compenser leurs pertes durant le confinement, période durant laquelle leurs activités ont été suspendues. Même chose pour les briqueteries. Sans parler des feux de brousse qui se sont intensifiés ces derniers jours », rajoute Claude Rakoto, pour expliquer la cause de la hausse de l’émission de gaz dans l’atmosphère. Passager Ces techniciens soulignent, en outre, qu’on en est arrivé là, car les lois et les textes ne sont pas appliqués comme il se doit. Ils parlent, entre autres, des véhicules qui ne font plus de visites techniques et émettent du gaz suffocant. Des usines qui, malgré l’existence de cahier de charge, continuent à dégager des fumées noires. Heureusement, ce pic n’est que passager. Ce taux aurait diminué depuis samedi. Mais pour que la pollution de l’air s’intensifie ou diminue, il faudra que tout un chacun agisse. Il s’agit d’une affaire de tous, et pas seulement celle du ministère de l’Environnement et du développement durable. En tout cas, la lutte contre les feux de brousse, l’effectivité des visites techniques, la mise en place de transport intelligent, l’application des lois et l’implication de tous, sont fortement recommandées par les techniciens de ce ministère pour parvenir à des résultats probants dans la lutte contre la pollution de l’air.
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