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Week-end difficile pour le journal secoué par un malentendu sur la restriction de la sortie des femmes à l’extérieur. La nouvelle a fait l’effet d’une bombe et un incroyable buzz sur les réseaux sociaux. Une information confirmée par une source officielle puis à la fois reconfirmée et démentie par cette même source illustre la difficulté de l'exercice du métier de journaliste. Alors qu’on s’attendait à une indifférence des lecteurs étant donné que l’info est presque institutionnelle, on a eu droit à un lever de bouclier de celles qui sont outrées par la mesure jugée discriminatoire et ceux qui avancent qu’on fait de la désinformation. Eh oui, en 25 ans d’existence, L’Express n’est pas à l’abri de ce genre de surprise. Un quart de siècle durant lequel il a toujours ambitionné d’être un journal professionnel dans tous les sens du terme. Cela va de la présentation à la mise en page en passant par le traitement de l’information et la qualité de la rédaction. Un noble objectif qu’on vénère autant que faire se peut même s’il est de plus en plus difficile de l’atteindre avec la jeune génération. On ne subit pas justement le problème mais on essaie de le résoudre avec la création de L’Express Académie qui a pour mission de former une relève opérationnelle avec l’école Samis-Esic du collège Saint-Michel. Ce ne sont pas les problèmes rencontrés sur le chemin qui vont nous dévier de notre cap. Ils ne font que nous conforter dans la quête de ce professionnalisme. En 25 ans, L’Express n’a jamais eu d’histoire ou presque. Les régimes ont beau changer, L’Express a résisté à toutes les vagues politiques sans avoir été qu’un spectateur. Les méchancetés gratuites, la diffusion de fausses nouvelles, l’intention de nuire, les règlements de compte n’ont jamais été notre fonds de commerce. Cela ne nous fait pas un saint. À preuve aujourd’hui, on est tombé dans un piège. On assume totalement ce qu’on a fait. Reconnaître ses torts et savoir s’excuser font aussi partie des marques des grands même si souvent cela fait mal, cela blesse l’amour-propre. L’idéal est que cela n’arrive jamais. Les démentis et les droits de réponse sont le synonyme d’un manque de rigueur et de sérieux. Mais même les plus grands titres dans le monde des médias ne sont pas à l’abri des coquilles et des perles. Ce qui prouve qu’on reste dans le monde des humains où les fautes et les erreurs ne doivent pas être assimilées à une intention délibérée de nuire ou de détruire.
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