Fuite de sujets - Quatre personnes sous mandat de dépôt


Après 48h de garde à vue, sept enquêtés sont montés au parquet samedi. D’autres personnes trempées dans cette affaire sont enquêtées par vague. L’enquête avance. Nathanaël Bototsara, directeur de la police judiciaire, a fait état de quatre personnes dont un proviseur et trois enseignants d’Antananarivo placés sous mandat de dépôt, samedi. Le même jour, trois universitaires ont reçu la liberté provisoire après leur jugement au tribunal d’Anosy. Dix-sept prévenus sont actuellement enquêtés à Fianarantsoa. Dimanche, huit autres personnes viennent d’être arrêtées. Lors d’une conférence de presse dans la matinée du samedi, le général Richard Ravalomanana, secrétaire d’État chargé de la gendarmerie nationale, a indiqué que son département continue actuellement de chercher les auteurs de la fuite de sujets qui a perturbé la session du baccalauréat de cette année. Dix centres sur les deux cent quatre vingt dix neuf dans huit régions de Madagascar ont présenté des anomalies, que ce soit des fraudes ou des perturbations. Trois centres dont Imerintsiatosika , Alakamisin’Itenina et Manakara ont connu des fuites de sujet. L’enquête a débuté à Antananarivo. « Tous les responsables liés au processus de l’acheminement du sujet sont concernés par cette affaire. Des enquêtes sont en cours. Que ces personnes soient enquêtées, toutefois, ne signifie pas qu’elles sont coupables. Seuls les juges peuvent décider de leur sort », explique le directeur de la police judiciaire. Il indique que ces personnes ont été arrêtées parce qu’il existe des signes prouvant qu’elles font partie de cette affaire. Il a été prouvé qu’il y avait eu infraction pénale. Certains ont été pris en flagrant délit entrain de copier les sujets et de les corriger. D’autres inculpés possédaient, dans leur tablette, des sujets complets de toutes les matières avec leurs corrigés. Les étudiants se sont partagés les informations dans un groupe facebook nommé baccalauréat 2019. Le secrétaire général chargé de la gendarmerie nationale souligne que la fuite ne peut provenir que du centre de tous les sujets. Pas de corporatisme D’après Richard Ravalo­manana, secrétaire d’Etat chargé de la gendarmerie nationale, il n’y aura aucune faveur pour ceux qui sont sur le coup. « Pour l’avenir des enfants, nous tenons à dire clairement que tous ceux qui sont impliqués dans cette affaire seront enquêtés. Ceux qui ont fait des infractions paieront pour leurs actes. Que ce soit un ministre ou un député, ils doivent être punis selon la loi. C’est d’État de droit dont il s’agit. Il n’y a pas de corporatisme. Il y a des fils de gendarme parmi les inculpés. Etre fils de gendarme ne veut pas dire qu’il ne doit pas être puni », précise-t-il. Puis il explique que les enquêtés ne peuvent être mis en garde à vue que pendant 48 h. Ceux qui sont enquêtés sont déférés directement au parquet. Une délégation judiciaire a été réclamée pour poursuivre l’enquête.  
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