La multiplication par quatre du montant de la caution pour l’élection présidentielle n’a visiblement pas tempéré ceux qui rêvent de devenir chef de l’État. Ils sont vingt-huit à s’être acquittés des formalités exigées par la Haute Cour Constitutionnelle pour le scrutin de novembre. Certes, c’est moins nombreux qu’il y cinq ans, mais cela reste important par rapport au renchérissement du coût de la vie. Bien évidemment, la HCC en écartera quelques uns pour dossier incomplet ou autres anomalies. À première vue, parmi les postulants figurent des visages bien connus du monde politique. Des vieux de la vieille qui occupent la scène depuis plus d’une décennie. Il y en a d’autres, moins connus, qui s’engagent la fleur au fusil, sans le moindre élu derrière ni soutien d’une base et dont on se demande l’ambition. Les électeurs n’aiment pas les candidats trop connus ni ceux totalement inconnus. Dans la présidentielle antérieure, le taux de participation est élevé quand les électeurs croient un candidat messianique comme Albert Zafy en 1993, Marc Ravalomanana en 2001 et Andry Rajoelina en 2018. Dans cette édition, aucun candidat ne peut se prévaloir de cette qualité exigée par les électeurs qui préfèrent voter pour l’abstention quand les prétendants ne sont pas convaincants. On ignore donc comment l’électorat va se comporter le 9 novembre. Ce qui est certain, c’est que la Haute Cour Constitutionnelle va devoir faire un tri et éliminer les candidats bidons dont le dossier ne remplit pas les conditions exigées. Depuis 2013, il y a un candidat qui dépose systématiquement un dossier sans payer la caution. Il est évident que sa candidature est rejetée à tous les coups. Il semble se faire plaisir dans cette farce de mauvais goût. Il y a également des prétendants qui savent pertinemment qu’ils n’ont aucune chance de se faire élire même au niveau des fokontany, mais qui s’acquittent parfaitement de la caution. Il est difficile de trouver une explication à leur tentative, sauf, peut-être, de faire un buzz pour une petite popularité. Ceci dit, la caution devrait être plutôt intellectuelle et morale que financière. Il faudra adopter le système de parrainage d’élus pour pouvoir se présenter à une élection aussi sérieuse que la présidentielle. Si on continue à ce rythme, la fonction du président de la République finira par être dévolue à un clown ou à un saltimbanque. On se trouve sur la mauvaise pente et il va falloir le redresser. Le pluralisme ne doit pas signifier médiocratie ni nivellement par le bas.
La multiplication par quatre du montant de la caution pour l’élection présidentielle n’a visiblement pas tempéré ceux qui rêvent de devenir chef de l’État. Ils sont vingt-huit à s’être acquittés des formalités exigées par la Haute Cour Constitutionnelle pour le scrutin de novembre. Certes, c’est moins nombreux qu’il y cinq ans, mais cela reste important par rapport au renchérissement du coût de la vie. Bien évidemment, la HCC en écartera quelques uns pour dossier incomplet ou autres anomalies. À première vue, parmi les postulants figurent des visages bien connus du monde politique. Des vieux de la vieille qui occupent la scène depuis plus d’une décennie. Il y en a d’autres, moins connus, qui s’engagent la fleur au fusil, sans le moindre élu derrière ni soutien d’une base et dont on se demande l’ambition. Les électeurs n’aiment pas les candidats trop connus ni ceux totalement inconnus. Dans la présidentielle antérieure, le taux de participation est élevé quand les électeurs croient un candidat messianique comme Albert Zafy en 1993, Marc Ravalomanana en 2001 et Andry Rajoelina en 2018. Dans cette édition, aucun candidat ne peut se prévaloir de cette qualité exigée par les électeurs qui préfèrent voter pour l’abstention quand les prétendants ne sont pas convaincants. On ignore donc comment l’électorat va se comporter le 9 novembre. Ce qui est certain, c’est que la Haute Cour Constitutionnelle va devoir faire un tri et éliminer les candidats bidons dont le dossier ne remplit pas les conditions exigées. Depuis 2013, il y a un candidat qui dépose systématiquement un dossier sans payer la caution. Il est évident que sa candidature est rejetée à tous les coups. Il semble se faire plaisir dans cette farce de mauvais goût. Il y a également des prétendants qui savent pertinemment qu’ils n’ont aucune chance de se faire élire même au niveau des fokontany, mais qui s’acquittent parfaitement de la caution. Il est difficile de trouver une explication à leur tentative, sauf, peut-être, de faire un buzz pour une petite popularité. Ceci dit, la caution devrait être plutôt intellectuelle et morale que financière. Il faudra adopter le système de parrainage d’élus pour pouvoir se présenter à une élection aussi sérieuse que la présidentielle. Si on continue à ce rythme, la fonction du président de la République finira par être dévolue à un clown ou à un saltimbanque. On se trouve sur la mauvaise pente et il va falloir le redresser. Le pluralisme ne doit pas signifier médiocratie ni nivellement par le bas.