Ambositra - Une femme droguée brutalise sa fille


Une fillette rouée de coups et enfoncée dans la boue par sa propre mère a failli mourir, vendredi, à Ambositra. La femme, accro au cannabis, a été arrêtée. Une toxicomane dépendant du chanvre indien se trouve en garde à vue depuis vendredi à la brigade de la gendarmerie d'Ambositra pour avoir maltraité sa fille de 9 ans. Cette fois, elle est allée trop loin. Elle a failli tuer la gamine. D'après la maire de la ville, Haingo Nambinina, contactée par une collègue, une passante avait surpris ce jour-là la tortionnaire en train de battre la fille. Elle lui marchait dessus pour l'immobiliser dans la boue. Le témoin s'est dépêché de venir à son secours pour l'évacuer à l'hôpital. Placée sous soins intensifs, la pauvre innocente est sortie du coma, mais elle reste encore très faible. «Je suis allé la voir hier [ndlr : lundi]. J’ai constaté qu'elle ne pouvait pas répondre à mes questions», indique un gendarme. Plainte La victime a plusieurs traces de violences et des hématomes au dos, aux pieds, aux bras et au ventre. Elle souffrait depuis des années. Récemment, sa maman avait arrosé sa partie intime d'eau bouillante. Elle la fouettait tous les jours. Elle a eu les bras cassés à cause des coups de bâton qu'elle avait reçus. Elle s'est également faite une foulure au genou et à la cheville. Elle aura besoin d'un examen radio. «Elle vit à Ankakafotra avec sa mère et son beau-père. Il y a longtemps, des voisins avaient déjà porté plainte contre la tourmenteuse au commissariat. La police lui avait alors donné un avertissement», raconte l'élue. «Elle torturait sa fille quand elle se fâchait contre son mari. Elle l'accusait d'être insolente. Cette fois encore, elle l'avait soupçonnée d'avoir volé mille ariary», enchaîne-t-elle. L'équipe médicale du centre hospitalier de référence régionale (CHRR) Volafotsy se charge entièrement des soins de l'enfant. En plus de cela, elle lui a offert des jouets, des vêtements et d'autres cadeaux. La maire est venue l'aider. Son grand-père l'emmènera chez lui à Andranovorivato Fianarantsoa dès qu'elle se remettra. La femme sera présentée au parquet. Des témoins seront encore entendus. "Ils auraient peur de se présenter, alors qu'on a vraiment besoin de leurs versions pour bétonner le dossier", explique la gendarmerie saisie de l'enquête.
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