Impact - Les célébrations de mariage suspendues


Si, au début de la crise sanitaire, l'officier d'état civil autorisait encore les célébrations de mariage dans le respect des mesures sanitaires, ce n’est désormais plus le cas. Les arrondissements sont en service minimum et ne reçoivent plus que les cas exceptionnels. Il s'agit des couples dont la femme doit accoucher prochainement. Cela, afin d'éviter la longue procédure de l'adoption de l'enfant à naître, plus tard. Hier, la cour de la mairie du 5e arrondissement à Ambatomainty, était déserte. Un cliché illustrant parfaitement l'interdiction de rassemblement puis la limitation en nombre de l’assistance après la flambée des cas à Analamanga. D’abord fixée à cinquante personnes au début de la pandémie, elle a été réduite à vingt personnes. Les rites et coutumes liés au mariage perdent également de leur valeur en cet état d'urgence sanitaire. Le temps des joutes oratoires, incontournable « kabary » en présence des membres des familles des mariés pendant le « vodiondry » ou le mariage traditionnel, semble bien révolu. « Plus personne ne nous contacte », regrette Roland Rakotoarivelo, orateur. Les lieux de culte n’autorisent pas non plus de cérémonie religieuse. « Tous les programmes sont annulés depuis mars pour être reportés à janvier. Nous ne procédons à la bénédiction de mariage ni à l’église ni au domicile », indique un pasteur à l'Eglise luthérienne d'Ambatovinaky, joint au téléphone. Cette suspension a aussi porté un coup dur aux salles de réception et aux hôtels qui assuraient souvent l'animation musicale des mariages et qui, depuis quatre mois, ne voient plus la vie en rose.
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