Communales - Rajoelina accuse le TIM


Rappelant un ultimatum lancé par le TIM, le chef de l’Etat réplique aux assauts à la suite du report des communales. Il dément toute intention de nommer des PDS. Pris au mot. Après quelques jours de vacances, Andry Rajoelina, président de la République, a fait sa rentrée politique à la prestation de serment du directeur général du BIANCO, hier. Plus disert que d’habitude face à la presse, le chef de l’État a, d’entrée, riposté aux attaques de l’opposition, en réaction à l’ajournement des élections communales. Dans sa réplique, le locataire d’Iavoloha a rappelé un ultimatum lancé par le « Tiako i Madagasikara » (TIM). « Tout comme vous, il me semble avoir entendu un parti politique dire que les élections communales ne devraient pas se tenir sans un assainissement préalable de la liste électorale (…) Alors, que veulent-il réellement, puisque ce parti avait indiqué qu’il irait jusqu’à ne pas y prendre part,» lance-t-il. Par le biais d’Olga Ramalason, sa secrétaire générale, le 10 juillet, cette formation de l’opposition, avait posé comme préalable à sa participation aux élections communales, « une révision spéciale » de la liste électorale. Le TIM estime, en effet, que les anomalies dans la liste des électeurs ont biaisé les élections législatives. Aussi, pour se faire entendre, la menace d’un boycott des communales a-t-il été brandie. Appel du pied L’Exécutif, visiblement, s’est aligné sur les exigences du parti d’opposition. « La révision de la liste électorale est incontournable avant de nouvelles élections, vu le nombre de doléances, les imperfections et les problèmes engendrés par cette liste lors des précédents votes », est l’un des arguments soulevés par Tianarivelo Razafimahefa, ministre de l’Intérieur, pour expliquer le report des communales. Toujours par le biais de sa secrétaire générale, le TIM a réagi à cet ajournement en imputant au pouvoir « l’absence de volonté d’organiser les communales », et « qu’il n’est pas prêt pour une nouvelle compétition électorale ». La sénatrice Ramalason avait ajouté que « la révision spéciale », exigée par le parti d’opposition, n’impliquait pas un report du calendrier proposé par la Commission électorale nationale indépendante (CENI). La CENI avait proposé la date du 28 octobre pour les élections communales. Une date non retenue par le gouvernement. Mettant, vraisemblablement, dos au mur le TIM, tout en répliquant à sa secrétaire générale, Andry Rajoelina a indiqué qu’une décision concernant les communales sera prise par le conseil des ministres cette semaine, soit la semaine prochaine. À la question si le scrutin se tiendra cette année ou non, le chef de l’État a répondu en assénant un léger tacle au TIM. « Nous allons demander à la CENI si la liste électorale est fiable, l’avis du ministre de l’Intérieur et même des formations qui réclament que les élections ne doivent pas encore être organisées. (…) Je pense que le moment où il faudra organiser les élections n’est pas un problème. Il suffit juste que tout le monde s’accorde à laisser la population élire celui qui lui convient et accepte les résultats», soutient le chef de l’État. Pour rassurer ses opposants politiques, le locataire d’Iavoloha a affirmé qu’il n’a aucune intention de remplacer les maires en fin de mandat, par des PDS. « Laissons à la population le soin de décider durant les élections, si pendant ses quatre années de mandat, le maire à été à la hauteur ou non », termine Andry Rajoelina.
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