Tentative d'assassinat - Cinq ministres menacés de mort


La gendarmerie nationale a révélé avoir déjoué une tentative d’assassinat du général Ravalomanana. Selon des sources avisées, cinq ministres ont été ciblés. Déstabili­sation. Ce serait le principal mobile d’une tentative d’assassinat déjouée par la gendarmerie nationale. Cinq membres du gouvernement en ont été la cible. L’information a été révélée à la presse, hier. Six individus ont été appréhendés, le 23 juin, à Androndrakely. Selon le colonel Tahina Ravelomanana, commandant de la section de recherche criminelle de la gen­dar­merie nationale, ces six personnes interpellées ont tenté d'assassiner le secrétaire d’État à la gendarmerie nationale [le général Richard Ravalomanana]. Cette multiple arrestation, selon les explications du colonel Anicet Randria­narivelo, commandant du groupement Analamanga de la gendarmerie nationale, découle des renseignements collectés sur des tentatives de déstabilisation pour troubler les festivités du 26 juin [jour de fête nationale]. L’interpellation des six suspects, selon les explications d'hier, fait suite aux informations communiquées par un agent infiltré. Si le secrétaire d’État à la gendarmerie nationale avait été la cible des six individus qui ont été interpellés, le 23 juin. Quatre autres membres du gouvernement, selon les indiscrétions, auraient été sous la menace d’une tentative d’assassinat. Cette information n’a, cependant, pas été communiquée, hier. Prémédité et commandité? Les membres du gouvernement qui seraient la cible de ces tentatives d’assassinat, sont le général Richard Rakotonirina, ministre de la Défense nationale, Tianarivelo Razafimahefa, ministre de l’Intérieur. Il y a, aussi, le contrôleur général de police Fanomezantsoa Randrianarisoa, ministre de la Sécurité publique, et Lalatiana Rakotondrazafy Andriatongarivo, ministre de la Communication et de la culture, et porte-parole du gouvernement. L’arrestation des six individus, le 23, s’est déroulée un mercredi, jour de conseil des ministres. Androndrakely est le chemin habituel par lequel passe le secrétaire d’État à la gendarmerie nationale, lorsqu’il sort de la réunion hebdomadaire de l'Exécutif, au palais d’État d’Iavoloha, pour rentrer à son domicile sis au camp Ratsimandrava. Le plan des six accusés de tentative d’assassinat était probablement de poser un get-apens au véhicule du général Ravalomanana. « Lorsque ces personnes ont été appréhendées, leurs armes ont été chargées. Cela indique qu’ils étaient prêts à passer à l’acte », souligne le colonel Ravelomanana. Ils ont été interpellés avec deux pistolets. Le colonel Randria­na­rivelo, lui, affirme ses doutes sur le fait que la présence de ces individus sur le lieu indiqué par l’agent infiltré, avec des armes à feu chargées soit fortuite. Suite aux faits constatés durant l’arrestation du 23 juin, la thèse d’une série d'attentat prémédité et commandité, est privilégiée par les enquêteurs. Les avoirs et les comptes bancaires des six accusés sont saisis pour les besoins de l'enquête, afin d’identifier qui sont le ou les éventuels commanditaires”, explique le commandant de la section de recherche criminelle de la gendarmerie nationale. Un gendarme en exercice, un responsable des deux entrepreneurs, deux gardes du corps d’un ancien chef d’État et un ancien détenu pour kidnapping, récemment libéré de la maison de force de Tsiafahy, sont les six prévenus dans cette affaire de tentative d’assassinat. Présentés devant le juge, hier, ils sont accusés d’atteinte à la sûreté intérieure de l’État et de tentative d'attentat contre de hauts responsables étatiques.
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