Série de rapt - Une victime évoque l’intervention d’un professionnel de santé


Fanantenana, la jeune fille retrouvée inconsciente avec sa meilleure amie à Ambohitsoa dans le soir du vendredi, évoque l’intervention d’un professionnel de santé, dans leur présumé enlèvement. « On nous a fait entrer dans un véhicule 4*4 noir, vitres fumées. Les sièges arrière de ce véhicule ont été arrachés. Il y avait trois hommes, dont les deux qui nous ont enlevé dans la rue et un médecin qui portait une tenue médicale blanche, un masque bleu, des gants, et une charlotte médicale. », a-t-elle raconté à la Première dame, Mialy Rajoelina, qui est venue lui rendre visite à son domicile, ce week-end. Ce « médecin », lui aurait fait boire du liquide dans un récipient. « Après l’avoir ingurgité, je ne me suis souvenue de rien. », rajoute-t-elle. Fanantenana n’a retrouvé conscience, qu’une fois sur le lit d’hôpital, du service de Réanimation médicale du centre hospitalier universitaire Joseph Ravoahangy Andrianavalona (CHU JRA), après son sauvetage. Le présumé rapt aurait eu lieu, sur le chemin de leur maison dans les quartiers de 67 Ha, après l’école qui se terminait à 15 heures 30. « Au moment où on allait se quitter, moi et mon amie, deux hommes bien habillés nous ont heurté. Ils ont mis un parfum sur nos nez. Mon amie a, toute de suite, perdue connaissance. Moi, je me suis encore souvenue qu’ils nous ont emmené dans un véhicule. », enchaine l’adolescente. Elle raconte, également, avoir constaté des boîtes qui contenaient du sang, dans ce véhicule. Mobile à déterminer Le pro fesseur Nicole Rakotoarison, chef de service des Urgences au CHU JRA, avance que les présumés ravisseurs utilisent une sorte de gaz pour envoûter leurs victimes. Et qu'ils les droguent. « Les victimes perdent connaissances, mais pas pour très longtemps. Une fois qu’elles reprennent consciences, elles souffrent d’un traumatisme psychologique. », explique le médecin. Les mobiles de ces actes d’enlèvement restent à déterminer. Les victimes, dont la grande majorité sont des filles de 15 à 21 ans, ne présenteraient ni de traces de violences physiques, ni de traces de violences sexuelles, selon la précision du professeur Nicole Rakotoarison. La suspicion de vol d’organe augmente. Mais des professionnels de santé soulignent la complexité d’une transplantation d’organe. Sans un bloc opératoire, toute une équipe médicale bien formée, et les techniques et matériel de conservation de l’organe, la chance de réussite d’un greffe d’organe serait faible. Des prélèvements ont été effectués sur les victimes, pour déterminer les substances avec lesquelles leurs ravisseurs les auraient drogué. Les enquêtes se poursuivent.
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