La Caisse de solidarité opérationnelle


La Caisse nationale de solidarité pour la santé sera lancée à Vatomandry, demain. Elle s'étendra sur une trentaine de districts. La Couverture de santé universelle (CSU) se concrétise. Tous les adhérents de la Caisse nationale de la solidarité pour la santé (CNSS) vont bénéficier de soins gratuits au niveau des formations sanitaires publiques, dans un mois. Ces membres vont être dotés d'une carte magnétique. Ce mécanisme sera opérationnel à partir du 8 juin. « Les adhérents commenceront à jouir gratuitement des paniers de santé au niveau des centres de santé de base (CSB) ou des centres hospitaliers de référence du district (CHRD), un mois après le versement de leur cotisation. Il y a encore des procédures à suivre pour la sortie de la carte », explique le directeur général de la CNSS, Guy Andriantsara dans la salle de conférence du ministère de la Santé publique, hier. L'opérationnalisation de la CNSS sera lancée dans le district de Vatomandry, ce vendredi, et devrait s'étendre progressivement à trente-six districts, avant la fin de l'année. C'est une aubaine, car jusqu'à présent, les membres des assurances santé ne dépassent pas encore les 10% de la population. Pour adhérer à la CNSS, il faut verser 9 000 ariary par personne et par an, via le mobile banking ou au niveau de la terminale de paiement électronique (TPE), avec une facilité de paiement. « On peut payer la cotisation au cours des six premiers mois de l'année. La carte expire automatiquement si ce timing n'est pas respecté », enchaine le directeur général de la CNSS. D'autres sources précisent que la cotisation baisse à partir de la sixième personne, pour les ménages avec plus de cinq personnes. Les démunis ne seront pas en reste. L'État va payer leur part. Santé de qualité Cette cotisation couvrira tous les coûts des soins dans les CSB et les CHRD, à savoir les frais de consultation, les médicaments, les interventions chirurgicales, et le transport du malade du CSB vers le CHRD, si besoin, même si une personne tombe malade quatre fois, dans l’année. Par ce mécanisme, le ministère de la Santé publi­que promet une qualité de soin. « Nous allons faire en sorte que le stock de médicaments ne s'épuise pas dans les dépôts des CSB et CHRD », informe le Dr Herlyne Ramihantaniarivo, directeur général de la Santé publique. Elle précise en outre, que des médecins et paramédicaux seront affectés dans les formations sanitaires publiques pour améliorer la prise en charge. À part l'État, les adhérents, les trois grands opérateurs de téléphonie à Madagascar, à savoir, Airtel, Orange et Telma, participent activement pour ravitailler la caisse, à travers des services moyennant des coûts. Les responsables de la CNSS, rassurent sur la transparence dans la gestion des fonds. « Notre prochain objectif est d'étendre le projet au niveau des centres hospitaliers universitaires (CHU). Avec une cotisation annuelle de 26 000 ariary, les malades pourront jouir des soins au sein des grands hôpitaux », indique Guy Andriantsara.
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