Christian Ntsay - « Les élections inclusives et transparentes en priorité »


Le nouveau Premier ministre a officiellement pris ses fonctions à Mahazoarivo, hier. Il aligne comme priorité les préparatifs des élections. Chose promise, chose due. Com­me il fallait s’y attendre, Christian Ntsay, Premier ministre, place l’organisation des élections comme la priorité des priorités de son programme d’action. Il assure que les questions concernant le processus électoral seront les premières décisions qui seront prises par son gouvernement. La cérémonie de passation de service entre le Premier ministre entrant et Solonan­drasana Olivier Mahafaly, son prédécesseur, s’est tenue, hier, au palais d’État de Mahazoarivo. Dans son allocution, Christian Ntsay, a donné les grandes lignes des priorités de la future équipe gouvernementale. « La première priorité est la préparation d’élections inclusives, transparentes, crédibles, et dont les résultats seront acceptés par tous », soutient le nouveau locataire des lieux. « En urgence », selon le nouveau chef du gouvernement, « il faut traduire notre volonté en action et publier les textes relatifs aux élections, en particulier, arrêter la date précise pour la tenue de celles-ci ». À propos de la date de la présidentielle, justement, le groupe des partisans de Andry Rajoelina (Mapar), insiste sur la présidentielle anticipée. Les Oranges qui ont présenté le Premier ministre Ntsay pour siéger à Mahazoarivo, tablent sur l’article 8 de la décision de la Haute cour constitutionnelle (HCC), du 25 mai. Sous réserve Concernant sa sentence sur la requête en déchéance du président de la Répu­blique, la HCC prescrit que « le gouvernement de consensus mis en place arrête avec la CENI [Commission électorale nationale indépendante], l’organisation d’une élection anticipée durant la saison sèche au cours de cette année 2018 ». À l’article 8, la Cour d’Ambohidahy ajoute que cela sera « sous réserve des possibilités techniques, matérielles et financières réelles assurant des élections libres, honnêtes et transparentes ». Le Premier ministre Ntsay, n’a pas échappé à la question, hier, notamment, s’il avait déjà une idée en tête et est-ce que, comme le veut la HCC, la présidentielle sera anticipée. « Nous devons travailler en étroite collaboration avec la CENI. (…) On reste dans le cadre légal. Le cadre légal est déjà circonscrit par la décision de la HCC. Nous resterons dans ce cadre légal pour que nous puissions, justement, avancer ensemble. (…) Pour la date des élections, il faudra une analyse détaillée de la situation, tout en respectant le verdict de la HCC », explique le nouveau locataire de Mahazoarivo. Le numéro deux de l’Exé­cutif n’a, toutefois, pas précisé s’il s’agira d’une présidentielle avant l’heure ou non. Une source proche de « la majorité », répliquant au Mapar, déclare que « comme le veut la décision de la HCC [article 14], comme il y a eu accord politique, l’ensemble de sa décision ne devrait plus s’appliquer ». Mapar tambourine que l’élection présidentielle devra se faire le 29 août. Une date avancée par la CENI, au moment fort de la crise, où un scrutin avant l’heure sera techniquement faisable. « La date du 29 août ne tient plus », fait, cependant, remarquer une source technique. Elle souligne que la loi organique sur le régime général des élections prévoit un délai de rigueur de quatre-vingt dix jours pour la convocation du collège électoral. « Il faudra aussi, prendre en compte la disponibilité des fonds électoraux prévus dans le basket found international », ajoute-elle. Comme le veut la décision de la HCC, le calendrier électoral sera arrêté par le gouvernement de consensus et la CENI. Comme l’indique le Premier ministre, avant toute chose il faudra d’abord, mettre en place l’équipe gouvernementale. Composé l’effectif du team Ntsay, à l’heure actuelle, est une autre paire de manche.
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